P-au-P, 4 sept. 2012 [AlterPresse] --- « Où sont les entreprises, que font-elles et qui en sont les propriétaires ? » : c’est avec cette question que le premier ministre haïtien, Laurent Salvador Lamothe, a lancé, le lundi 3 septembre 2012, un processus de recensement des entreprises privées, apprend AlterPresse.
« Il faut avoir une base de données pour savoir ce qu’elles sont et si elles peuvent recevoir l’aide de l’État », se veut, exigeant, le chef de gouvernement.
Annoncé à la fin du mois d’août 2012 par le ministère du commerce et de l’industrie (Mci), ce processus de recensement des institutions commerciales et industrielles devrait permettre une meilleure gestion et un meilleur contrôle en les cartographiant.
Pour le lancement des opérations, Lamothe et le ministre du commerce, Wilson Laleau, ont décidé de visiter l’ancienne minoterie d’Haïti une usine de production de farine privatisée depuis 1998 sous le label des ‘Moulins d’Haïti’’.
L’entreprise ‘Moulins d’Haïti’’ est, de fait, la première à remplir le questionnaire d’enquête. Les raisons de ce choix ne sont pas communiquées par les autorités.
La démarche de dénombrement des entreprises, qui concerne celles reconnues ou non par l’État, mobilise cinq cents (500) jeunes et quarante deux (42) superviseurs pour tout le territoire national.
Toutefois, plus de 80% des activités économiques fonctionnent dans l’informel, selon le premier ministre.
La première phase des opérations de recensement aura lieu, au départ, dans les départements du Nord, du Sud et de l’Oeust.
Le contrôle de la qualité des produits, en circulation sur le marché haïtien, est un autre objectif poursuivi avec le projet de cartographie des entreprises privées, formelles et informelles.
La somme, disposée à la réalisation des opérations, ainsi que la durée de l’action ne sont pas précisées.
L’administration du président Joseph Michel Martelly et du premier ministre Laurent Salvador Lamothe vient de dénoncer une soixantaine d’entreprises, qui seraient en retard de paiement avec le fisc et appelées à comparaître par-devant la justice haïtienne.
Cette liste de 60 était d’abord de 300, explique Lamothe, qui souligne que les autres entreprises, ayant été informées, ont vite pris le chemin de la direction générale des impôts (Dgi).
Ce qu’il invite d’ailleurs les autres entreprises à faire. [srh rc apr 04/09/2012 11:17]