correspondance Joseph Serizier
Cayes, 31 août 2012 [AlterPresse] --- Deux (2) individus, à bord d’une motocyclette, ont ouvert le feu sur une patrouille policière le jeudi 30 août (4:00 am = 8:00 gmt)) à Bergeaud (nord de la ville des Cayes).
Les agents de la police departementale ont riposté, blessant Ismaël Charles, qui reçoit actuellement des soins à l’hôpital général des Cayes, apprend AlterPresse.
L’autre individu, qui, lui aussi, a été touché a eu le temps de s’enfuir, selon les informations fournies par la police.
Il serait activement recherché par la police.
Aux Cayes, l’insécurité tend à devenir de plus en plus préoccupante depuis plusieurs semaines.
Le dernier cas enregistré est celui de l’assassinat de Joël Sténéus, 28 ans, tué par balles le mardi 28 août 2012 aux environs de 8:00 locales (12:00 gmt) par un bandit au marché public (kay fè ) au centre-ville des Cayes.
L’assassin aurait emporté 850 mille gourdes (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui) et 10 mille dollars américains, que la victime allait déposer dans une banque de la place.
L’assassinat a eu lieu sous les yeux de plusieurs personnes, effrayées, qui n’ont pas pu réagir. Le bandit a pris tranquillement la fuite.
La police departementale est déterminée à contrecarrer ces actes d’insécurité, réaffirme le directeur départemental de la police, le commissaire Fritz St-Fort lors d’un point de presse le jeudi 30 août.
St-Fort sollicite la collaboration de la population en ce sens.
Parallèlement, le commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil des Cayes, Jean Marie Salomon, a présenté à la presse, le le même jeudi 30 août 2012, le nommé Raymond François, un présumé bandit arrêté par la police à Port-Salut.
Raymond François serait un récidiviste recherché par la justice, indique le commissaire Salomon.
Se disant préoccupé par cette situation, le chef du parquet du tribunal civil des Cayes demande à la police de redoubler d’efforts dans sa lutte contre l’insécurité.
La coordination Sud de défense des droits humains (Csddh, branche locale du réseau national de défense de droits humains / Rnddh) invite les autorités policières et judiciaires à adopter des mesures en vue de mettre les bandits hors d’état de nuire.
Le coordonnateur de la Csddh/Rnddh, Villères Joint, plaide en faveur d’un plan de sécurité, établi en coordination entre la police et la justice. [js kft rc apr 31/08/2012 10:35]