P-au-P, 30 août 2012 [Alterpresse] --- Rock Junior et Fritz Monuma, les deux hommes interpellés le samedi 25 août au camp Avic - non loin de la compagnie de communication Natcom - pour « troubles à la paix publique », ont étés relâchés le mercredi 29 août 2012, confirme à AlterPresse l’organisation Force de réflexion et d’action sur la question du logement (en Créole Fòs refleksyon ak aksyon sou koze kay / Frakka)
Arrêtés le samedi 25 août, ils ont passé quatre (4) nuits en garde à vue, accusés d’avoir brisé des vitres lors d’une manifestation antérieure aux évènements du samedi, lors du passage d’Isaac.
Faisant face à une vulnérabilité critique, due aux vents et aux fortes pluies cycloniques, les habitants du camp Avic, située au pied du siège de la Natcom à Port-au-Prince, ont appelé en vain la protection civile pour demander de l’assistance, et ont fini par occuper pacifiquement la rue pour attirer l’attention des autorités.
La police nationale, qui serait arrivée afin de sécuriser le passage d’un convoi présidentiel dans la zone, selon les témoignages des riverains, a alors interpellé neuf (9) habitants dans une opération de force sensée mater les contestations et ramener le calme.
Sept (7) d’entre eux ont étés relâchés le lundi 27 août, sur intervention d’un juge de paix. Celui-ci s’était déplacé dans des délais inhabituellement brefs pour ce genre d’affaires.
Rock Junior, membre du comité du camp Avic, et Fritz Monuma n’avaient pas été relâchés.
Leur avocat, Patrice Florvilus, nous confiait alors que la police les traitait en « habitués » de ce genre d’attroupements, et que les charges retenues contre eux, « troubles à la paix publique », ne semblaient pas fondées.
Les habitants du camp réclamaient un traitement plus digne de la part des autorités, et que justice soit faite. Aujourd’hui, la bavure paraît être corrigée.
Quant au mea culpa ou à la reconnaissance de leurs justes revendications, les riverains d’Avic attendent toujours, sous la tente. [jp kft rc apr 30/08/2012 10:55]