P-au-P, 29 août 2012 [Alterpresse] --- Il n’y a pas eu d’aggravation majeure de l’épidémie de choléra, tant redoutée suite au passage d’Isaac, indiquent les autorités en charge de la surveillance de la maladie, lors d’une conférence de presse ce mercredi 29 août 2012, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
De nouveaux cas ont cependant été constatés, notamment dans le département du Sud et dans le département du Sud-Est (zone de Côtes de Fer).
De la date d’apparition du choléra (octobre 2010) à aujourd’hui (août 2012), 7,526 personnes ont succombé au bacille, d’après des données institutionnelles (patients décédés dans le milieu hospitalier) et enregistrées dans les communautés (malades non pris en charge).
Le nombre de décès à ce jour rend compte de la faiblesse des systèmes d’accès à l’eau potable.
Sur 318,963 cas pris en charge par les institutions de santé, 1.5% des patients sont décédés, un taux de létalité hospitalière de la maladie qui révèle une prise en charge non systématique, mais efficace.
Les départements de la Grande Anse (Sud-Ouest) et du Sud-Est affichent un niveau important de vulnérabilité à, avec des taux de létalité globale (patients pris en charge ou non), qui grimpent à respectivement 4.1% et 4.7%, selon le bilan et les perspectives d’évolution de l’épidémie de choléra révélés par le ministère de la santé publique et de la population (Mspp).
Les zones, les plus affectées par le choléra, restent tout de même l’aire métropolitaine de la capitale (Carrefour, Cité Soleil, Delmas, Kenscoff, Pétionville, la commune de Port-au-Prince, Tabarre) et le département de l’Artibonite.
Le docteur Ronald François, responsable de la cellule choléra au Mspp, insiste sur l’impérieuse nécessité d’observer rigoureusement deux règles d’hygiène fondamentales : « boire de l’eau traitée, ne pas faire ses besoins n’importe où ».
« Plus nous respecterons ces règles d’hygiène, plus nous éviterons d’attraper ces maladies de type diarrhéique : choléra, typhoïde », renchérit la docteure Marie Guirlaine Raymond Charité, directrice générale du ministère.
« Le ministère de la santé publique et de la population le dit à tous : rappelez-vous que le choléra n’a pas disparu », rappelle le communiqué à la presse des autorités, comme un refrain qui hanterait le pays depuis bientôt deux ans. [jp kft rc apr 29/08/2012 13:55]