Español English French Kwéyol

Haïti - Éducation : Impossible de réviser maintenant les traitements des professeurs et des policiers, selon le Mef

P-au-P, 22 août 2012 [AlterPresse]--- La ministre de l’économie et des finances (Mef), Marie Carmelle Jean-Marie, rejette l’idée d’une augmentation de 20 % des traitements des professeurs et de 15% de ceux des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), décidée par les députés après le vote du budget pour l’exercice fiscal 2012 –2013.

La tentative de révision de traitements des enseignantes et des enseignants, puis des policières et des policiers, effectuée par les députés en votant le budget, est un « cadeau empoisonné ». Cette augmentation ne peut-être que « minable et virtuelle », estime Jean-Marie.

« Nous ne pouvons pas supporter la révision de la masse salariale », ajoute la ministre au cours d’une conférence de presse tenue au local du ministère le lundi 20 août 2012.

Les mandatés de la chambre basse ont désaffecté des lignes budgétaires pour forger cette révision. Ce qui tendrait à menacer l’équilibre financier du pays, d’après Marie Carmelle Jean-Marie qui suggère d’abord, une révision globale de la masse salariale des fonctionnaires, paraphrasant ainsi la demande d’organisations d’enseignantes et d’enseignants, telles la confédération nationale des éducatrices et éducateurs d’Haïti (Cneh) et l’union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh).

Les lignes budgétaires, signalées par la ministre des finances, sont le paiement des intérêts envers la banque centrale (banque de la république d’Haïti/ Brh), le paiement des quotes-parts annuelles envers une série d’organisations comme l’Organisation des États américains (Oea), la Banque mondiale (Bm) et le fonds international de développement agricole (Fida), avec lesquelles organisations Haïti a pris des engagements.

Cette démarche ne saurait se concrétiser en se basant sur l’appui budgétaire international, considérant que le fisc national ne peut pas réellement y répondre, indique le ministère de l’économie et des finances.

Le Mef invite les sénateurs - qui doivent bientôt voter à leur tour la loi budgétaire 2012-2013 - à rectifier le tir, et appelle les députés à revoir leur décision. [srh kft rc apr 22/08/2012 8:50]