P-au-P, 08 août 2012 [AlterPresse]--- Le département d’aide humanitaire de la commission européenne (European community humanitarian aid office / Echo) et 14 de ses partenaires veulent promouvoir « la préparation au risque sismique » dans les Caraïbes, en organisant, en République Dominicaine, du mercredi 8 au vendredi 10 août 2012, un séminaire réunissant plus d’une centaine d’experts et de scientifiques de la question sismique, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« La rencontre [de 3 jours] vise à partager les expériences de plusieurs pays, afin de favoriser une meilleure préparation », informent les organisateurs.
Tous les pays de la région Caraïbes, à l’exception des Bahamas et de la Guyane, se trouvent proches des limites de deux importantes plaques tectoniques : celle d’Amérique du Nord et celle des Caraïbes.
Ce qui fait que la région a connu de très nombreux tremblements de terres de grandes magnitudes et des tsunamis de par le passé.
« Les Tsunamis, étroitement associés à des tremblements de terre, ont déjà eu lieu dans la région, et la question n’est pas de savoir s’ils se répètent, mais quand [ils se renouvelleront] », indique la commission océanographique intergouvernementale (Coi) de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Le tremblement de terre du 12 janvier 2010 en Haïti a été la plus grande catastrophe enregistrée dans la région.
La république d’Haïti en est sortie avec le lourd tribut d’environ 300 mille morts, de près de 3 millions de personnes affectées et de dégâts matériels considérables.
« La préparation au risque sismique doit être une priorité pour les pays des Caraïbes » : tel est le message du séminaire de 3 jours, placé sous le thème « xxpériences et défis de la réduction du risque sismique dans les Caraïbes ».
« Un spécialiste d’Haïti », dont le nom n’est pas mentionné dans le communiqué d’Echo, présentera les leçons tirées de la réponse au séisme meurtrier du 12 janvier 2010 et soulignera comment a été « intégré le risque sismique dans la réponse ».
Caritas, la Croix-Rouge Dominicaine, Oxfam, le programme des Nations Unies pour le développement, l’organisation internationale pour les migrations (Oim), le fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef), le bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (en anglais United nations office for disaster risk reduction / Unisdr) et l’Organisation panaméricaine de la santé (Ops), figurent parmi les organisations partenaires de cette activité.
« Des institutions, telles que l’Agence de gestion des urgences et catastrophes des Caraïbes (Cdema), des institutions universitaires et de recherche, des partenaires du plan d’action de préparation aux catastrophes (Dipecho) pour les Caraïbes 2011-2012, les organisations non gouvernementales (Ong), des donateurs ainsi que [plusieurs] autres acteurs œuvrant à réduire le risque sismique » participeront à ce séminaire.
Le simulateur de séisme Caos, du réseau sismique de Porto Rico, recréera la sensation d’un tremblement de terre pour les participantes et participants.
Seront également partagées des expériences, comme « la cartographie de la vulnérabilité sociale et structurelle dans les communautés de San Pedro de Macorís (Est de la République Dominicaine / R.D.) et Barahona (Sud de R.D.) ou le microzonage de Santiago de los Caballeros (Nord de R.D.) ».
N’est-ce pas le moment de se rappeler cette petite phrase de l’inventeur de l’échelle de Richter, Charles Richter : « les tremblements de terre ne tuent pas les gens, les constructions si » ?
N’est-ce pas, également, le moment de se demander comment les habitantes et habitants du territoire national construisent en Haïti,depuis après le 12 janvier 2010 ? [efd rc apr 08/08/2012 16:20]