Dans le cadre du partenariat médiatique Ayiti Kale Je
Croix-des-Bouquets (Haïti), 11 juillet 2012 [Ayiti Kale Je] --- Depuis plus de 8 mois, tranquillement, un immense projet de logements d’au moins trois mille maisons est en construction, dans une zone désertique, près du Morne à Cabris, à environ 15 kilomètres au nord-est de Port-au-Prince.
Les petites maisons en construction sont là, visibles à tous les passants.
Mais, c’est peut-être le seul aspect du projet qui est apparent. Tout le reste n’est que mystère.
Quel est le nombre exact de logements à construire ? A combien est évalué le budget total ?
Quand seront complétées les constructions ? Dans quelles conditions le contrat a été signé et par qui ?
Quelle firme exécute le projet et qui est en charge de sa supervision ? Le projet, correspond-il à la nouvelle politique nationale du logement ?
Qui est ou qui sont le ou les propriétaires du terrain et quelle compensation a t-il ou ont-ils reçue ?
Les maisons sont-elles destinées à être des logements « publics », pour les victimes du séisme du 12 janvier 2010 ? Ou – comme les logements en construction dans le nord, près du nouveau parc industriel de Caracol – sont-elles « privées », destinées à d’éventuels ouvriers d’un autre parc industriel planifié par le gouvernement ?
Ou peut-être pour les ouvriers qui travailleront dans un ensemble d’usines, planifiées pour la « zone économique intégrée » de Corail, mieux connue sous le nom « NABATEC » ?
Le « public » subventionne-t-il le « privé », en rendant les choses moins coûteuses et plus faciles aux sociétés étrangères, pour établir des usines où elles peuvent payer les salaires les plus bas dans l’hémisphère ?
Sur le terrain, beaucoup de mini-maisons, mais aucun panneau indicateur.
Rien pour dire qui fait quoi, pour combien de temps et à quel prix pour la nation haïtienne.
Malgré deux (2) mois de recherche, d’interviews ou de tentatives d’interviews avec presqu’une douzaine d’officiels, nombreuses sont les questions restées sans réponse.
Les autorités haïtiennes ont décidé de faire le silence autour des circonstances ayant mené au plus grand projet de logements actuellement en cours dans le pays, bien que ce silence constitue une violation flagrante de l’Article 40 de la Constitution haïtienne de 1987 qui stipule :
« Obligation est faite à l’État de donner publicité, par voie de presse parlée, écrite, et télévisée, en langue Créole et Française, aux Lois, Arrêtés, Décrets, Accords Internationaux, Traités, Conventions, à tout ce qui touche la vie nationale, exception faite pour les informations relevant de la sécurité nationale ».
Du Fort National au Morne à Cabris
Trente mois après le séisme du 12 janvier 2010, Haïti bénéficie de différents projets de logements.
Celui du Morne à Cabris comportera au moins 3,000 unités, d’après un document mis récemment en circulation par le bureau du premier ministre.
Les logements – quelques uns avec deux étages – sont parasismiques et comportent au moins quatre (4) pièces, dont deux (2) chambres à coucher, cuisine, galerie, douche et toilette.
Le 21 juin 2012, le premier ministre Laurent Salvador Lamothe a jeté un peu de lumière sur le projet, lors d’une rencontre avec la commission économique et financière du sénat haïtien, [au cours de laquelle] il a affirmé que le projet de logements de Morne à Cabris est, en fait, celui qui avait été précédemment prévu pour le Fort National.
Ce projet – une série d’édifices – avait été initialement conçu au bénéfice des familles déplacées du quartier pauvre de Fort National, dévasté par le tremblement de terre.
Le projet avait été bloqué par la commission intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (Cirh), mis en place pour superviser la « reconstruction ». Le mandat de la Cirh a pris fin le 21 octobre 2011.
D’un coût de 44 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui), le projet de logement de Morne à Cabris est financé par le « Fonds Petro Caribe », d’après Lamothe,
Un document ayant pour titre « Appel d’offres - Réalisation de trois projets », concernant les appels d’offres pour trois (3) projets de construction – Fort National, Bowenfield et le Palais législatif – mentionne un chiffre beaucoup plus élevé que les 44 millions de dollars américains, évoqués par Lamothe.
D’après ce document– dont l’authenticité n’est pas vérifiée, mais que plusieurs personnes et journalistes acceptent comme digne de foi – le projet de logements du Fort National devait être exécuté par une firme dominicaine appelé Constructora Rofi S.A., pour la somme de US $174,308,897.00.
Le journal américain Miami Herald utilise aussi le chiffre de 174 millions de dollars américains.
Selon ce même document, l’ingénieur Jude Hervé Day – qui devint plus tard ministre de la planification pour le gouvernement de Garry Conille, en 2011 – était membre d’un comité d’évaluation de trois (3) personnes qui avait sélectionné la Rofi S.A. pour la réalisation des travaux. (En refusant d’accorder une interview à Ayiti Kale Je et au Nouvelliste, Day n’a pas permis aux journalistes de vérifier l’authenticité d’un tel document, au bas duquel une signature – la sienne ? – est apposée.)
Signé le 3 novembre 2010, le document indique que les deux autres contrats furent accordés à deux autres compagnies dominicaines : Constructadora Hadom et Construcciones y Diseños.
Et Hadom et Rofi sont la propriété, ou, du moins, sont sous le contrôle du sénateur dominicain Félix Ramon Bautista (Parti de Libération Dominicaine / Pld-San Juan), d’après le journaliste français Jean Michel Caroit (Le Monde).
Soupçons et accusations
Le projet du Fort National et les deux autres font partie des six (6) contrats, dénoncés dans le « rapport préliminaire » d’audit, commandité par le bureau de l’ancien chef du gouvernement Conille en mars 2012.
Le premier ministre Conille avait demandé l’audit des 41 contrats, prétendument signés sans appel d’offres, durant la période d’application de la loi d’urgence adoptée par le parlement sous le gouvernement de René Préval-Jean Max Bellerive. (Malgré que le « rapport préliminaire » n’ait jamais été authentifié, beaucoup de journalistes et de médias l’acceptent comme vrai.)
D’après le document, la participation des compagnies du sénateur Bautista, à « l’offre restreinte » pour six projets, fait que « le principe de la réelle concurrence est mise en cause et la possibilité d’entente entre ces deux firmes n’est pas à écarter ».
« La signature des dits contrats portait non seulement préjudice aux intérêts de l’État haïtien, mais aussi ont été jugés irréguliers [sic] », constate le rapport.
(Il est largement admis que l’audit et les contradictions - qui l’entourent - comptent probablement parmi les raisons de la démission de Conille le 24 février 2012.)
Ces contrats ont été l’objet également d’une investigation par la journaliste investigatrice dominicaine Nuria Piera dans l’un de ses programmes de télévision, la Nuria-Investigación Periodística, le 31 mars 2012.
Piera y a prétendu que le président haïtien Joseph Michel Martelly aurait reçu directement ou indirectement près de 2,6 millions de dollars américains du sénateur Bautista, en échange de contrats lucratifs pour ses compagnies. [Regarder le programme sur son site, ou regarder cet extrait. Les deux sont en espagnol.]
Aujourd’hui, l’audit est terminé.
Malgré que les résultats n’aient pas été rendus publics, Lamothe a indiqué, le 21 juin 2012, que le gouvernement en avait reçu le rapport définitif dont il révèle quelques détails.
D’après un communiqué de presse, émanant du bureau du premier ministre, « la commission d’audit, formée par l’ancien gouvernement, a recommandé d’annuler unilatéralement les contrats, pour lesquels aucun décaissement n’a été effectué ».
Et pour les contrats déjà en exécution ?
Le bureau du premier ministre dit qu’ils feront l’objet d’une « analyse ».
En plus, selon la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif – qui, entre autres responsabilités, lit et approuve tous les contrats – « les contrats ont été attribués en toute légalité et conformément à la loi d’urgence ».
Mais, la légalité n’empêche pas que ces dits contrats soient mis en question.
Un document, obtenu par Ayiti Kale Je [disponible ici par téléchargement] montre qu’une des compagnies du sénateur Bautista – Hadom – espérait obtenir au moins 11 contrats d’une valeur de près de 350 millions de dollars américains.
De combien de contrats ont bénéficié les trois compagnies ensemble ?
« Jean Max Bellerive, le prédécesseur de Conille, avait attribué huit contrats de construction, en une seule journée, le 8 novembre 2010, pour un montant de 385 millions de dollars (290 millions d’euros) à trois compagnies appartenant au sénateur dominicain Félix Bautista », souligne Caroit, dans un article paru dans Le Matin le 9 avril 2012.
Bellerive rejette l’accusation.
Silence, ou presque, sur le projet Morne à Cabris
D’après les observations et les informations disponibles, il paraît que le projet de logements de Morne à Cabris continuera de faire son petit bonhomme de chemin.
Cependant, le contrat de ce projet sera-t-il analysé et révisé, comme le recommande l’audit ?
La liste des autorités et entités haïtiennes refusant de parler, ou du moins, évitant de donner des informations sur le contrat et le projet, est longue.
Harry Adam, directeur exécutif de l’unité de construction de logements et de bâtiments publics (Uclbp), nouvelle entité étatique, refuse de se prononcer sur le contrat, mais n’a aucun problème à parler du projet.
« C’est un projet, dont nous prenons la succession. L’ Uclbp ne fait que prendre soin d’un contrat qui a été signé sous l’administration Préval-Bellerive », déclare-t-il.
Cependant, son bureau n’a même pas un plan pour le projet, admet Adam qui suggère aux journalistes de s’adresser au ministère de la planification et de la coopération externe (Mpce) pour plus d’informations au sujet des plans et du contrat.
Priscilla Phelps, experte dans le domaine de la planification urbaine de logements post-désastre et consultante à l’Uclbp, parle, elle, d’absurdité.
« C’est ironique que le plus grand projet de logements, actuellement en cours, ne soit pas sous le contrôle de l’Uclbp », dit-elle, notant que « ce n’est même pas clair : une agence ou un individu qui supervise ce projet ».
Phelps ignore également l’identité exacte de l’instance étatique qui a donné son approbation au projet.
Conseillère [sur la question de logements] pour la Cirh, quand elle existait encore, Mme. Phelps confie n’avoir jamais vu aucune proposition de projet dans une zone qu’elle estime « contestable ».
Il y a d’autres éléments qui sont tout aussi contestables, fait savoir Phelps, y compris le fait qu’elle n’a jamais vu le plan ni aucun budget… rien de plus que quelques dessins d’artiste.
Elle se dit aussi préoccupée par la question de la supervision.
« Normalement, une deuxième firme – indépendante bien sûr – devrait superviser la firme exécutante du projet, en vue d’assurer que toutes les dépenses sont correctes et que le budget est respecté », souligne-t-elle, tout en ajoutant que « tel n’est pas le cas pour Morne à cabris ».
Adam reconnaît qu’au niveau de la supervision, son institution ne dispose pas de grands pouvoirs, mais « nous suivons le projet », reconnait-il.
C’est le Mpce qui assure la supervision, explique un ingénieur de la firme Rofi, Maximo Mercedes.
Cependant, après plus de trois (3) visites sur le site, aucune présence de représentants de l’État Haïtien n’a été remarquée.
Des ministres mystérieux
Pas une seule personne, actuelle ou passée, du ministère de la planification, n’est disposée à parler aux journalistes, malgré une lettre délivrée de la main à la main, malgré plusieurs visites sur place.
Des courriers électroniques et plus d’une dizaine d’appels sont restés sans suite.
L’ancien ministre de la Planification, Hervé Day, dont le nom figure sur des listes en tant que membre du comité d’évaluation des contrats, refuse de parler, prétextant qu’il n’est plus du gouvernement : « Vous m’avez contacté 24 heures trop tard ».
L’actuelle ministre, Josépha Raymond Gauthier, n’a pas agi différemment. Sa secrétaire répond invariablement que la ministre n’est pas dans le pays, tout en faisant de nombreuses promesses d’appeler les journalistes en vue d’arranger un rendez-vous dans le futur.
Cela n’a jamais eu lieu.
Cependant, une équipe de la télévision française a obtenu une interview après un simple coup de fil.
Conille, l’ancien premier ministre qui a sollicité l’audit, a tergiversé, disant : « Attendons l’installation du nouveau gouvernement », mais de nombreux appels pour le rejoindre - après que Lamothe fut installé - ont été futiles.
D’un autre coté, Bellerive, a répondu positivement - au moins deux (2) fois - aux courriers, avant de s’évaporer dans la nature.
Une Cscca sans courtoisie et une Eppls ignorant tout
La cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) est supposée prodiguer des conseils sur tous les contrats, accords et conventions que signe le gouvernement.
Cependant, lors de deux visites, un journaliste a été éconduit.
« Vous n’avez pas le droit à cette information. Qui êtes-vous pour me demander des informations sur les contrats ? Une institution étatique ? Une firme ? », furent les réponses, parmi d’autres propos rudes et hostiles.
Au moins un officiel a accepté de parler.
Mais, tout comme l’autre agence étatique liée à la question du logement, le directeur de l’entreprise publique de promotion de logements sociaux (Eppls), affirme que son agence n’est pas en charge du projet.
« J’ai entendu des gens parler de l’exécution d’un grand projet de logements, mais, jusqu’à présent, j’ignore tout », confie Elonge Othélot, directeur général de l’Eppls, dans une interview au début du mois de juin 2012.
« Je ne sais vraiment rien. Je me prépare à visiter la zone la semaine prochaine ».
Des logements pour les personnes déplacées ou les ouvriers ?
A mesure que les nouveaux logements sont construits, le nouveau gouvernement travaille à mettre sur pied une nouvelle politique de logements.
Le sujet et un document provisoire (actuellement en circulation) seront l’objet d’un colloque de deux jours, les 24 et 25 juillet 2012.
Le projet de Morne à cabris est en désaccord avec cette nouvelle politique, suivant les propos de Phelps.
« Le gouvernement travaille assidument pour élaborer cette politique de logements », note-t-elle.
« Cependant, ce qui s’est produit c’est que… ils avaient, sur les bras, un projet [Morne à cabris], qui de plusieurs façons, n’est pas conforme avec cette nouvelle politique », relève Phelps.
« Le plus grand défi consiste en l’adaptation du projet à cette nouvelle politique de logements ».
Peut-être que l’objectif final n’était pas un projet de logements publics ?
En effet, même si le projet de Morne à Cabris n’est pas compatible avec la politique de logements nouvellement conçue, en revanche, il s’intègre fort bien à une autre politique : celle d’« Haïti ouverte aux affaires » ou « Haïti open for business ».
Le projet de construction de logements sociaux de Morne à cabris est proche d’une zone que les autorités nationales et internationales ont choisie pour la construction d’une gigantesque zone industrielle, qui inclura usines et développement urbain.
En plus, un nouveau document du bureau du premier ministre (de 46 pages) intitulé « Projets prioritaires –
Financé par Petro caribe et allègement de la dette (FMI) » et posté sur internet le 2 juillet 2012, fait ressortir que le « parc industriel de Morne à Cabris » est une des « priorités » du gouvernement.
Un projet conçu bien avant le tremblement de terre
Le nouveau projet de logements et l’éventuel parc industriel sont également à quelques pas d’un autre projet de développement, celui-ci clairement privé.
Depuis au moins 2009, une compagnie haïtienne nommée NABATEC – un partenariat entre deux autres compagnies, NABASA et TECINA – ne cesse de promouvoir « Haïti Habitat 2004 », aujourd’hui appelé « Haïti Habitat 2020 ».
Le projet est ce que le gouvernement et la Banque mondiale appellent une « zone économique intégrée », laquelle comportera : une zone de libre échange, un parc industriel, un développement urbain avec différents niveaux de logements (ouvriers, professionnels) et des installations touristiques.
Cartes et documents indiquent que ce projet sera situé à l‘ouest du nouveau projet de Morne à Cabris.
Un rapport de la Banque mondiale, daté de 2011 [disponible ici par téléhargement], révèle que NABATEC est propriétaire de 1,000 hectares (environ 2,500 acres) dans la région.
La zone économique intégrée ou Zei de Corail est la zone la plus prometteuse des 20 sites, considérés par la société financière internationale (Sfi) de la Banque mondiale, selon le même document.
« Le projet Corail, communément appelé le projet NABATEC après son développeur, Nabatec S.A. est la meilleure application du concept Zei, parmi tous les projets proposés en Haïti ces jours-ci », dit le rapport.
La firme est propriétaire de 1,000 hectares. Mais, en ce qui le concerne, le projet s’est essentiellement « effondré » à cause de l’invasion de quelques 60,000 squatters dans la région après que le gouvernement de René Préval eut déclaré la terre « d’utilité publique », confirme le président de NABATEC, Gérard-Emile « Aby » Brun.
Le nouveau centre de traitement des excréments - « dans le milieu de la zone industrielle et touristique » - a également balancé ses plans des entreprises, d’après Brun.
« J’espère que nous pouvons toujours sauver une partie de celui-ci », déclare le développeur.
« Mais, je vais avoir du mal à convaincre mes investisseurs de revenir ».
Brun – qui admet que NABATEC est propriétaire du terrain - où est situé le camp de Corail-Cesselesse, que lui-même et NABATEC avaient espéré voir se developper en projet de logements – déclare que la compagnie ne possède pas la terre dans le cadre du projet de Morne à Cabris, et qu’il n’était pas au courant des plans pour un autre parc industriel.
« Je n’ai pas entendu parler d’un parc industriel, dans Morne à Cabris, et je n’ai vu aucun plan d’ensemble », ajoute Brun dans une interview téléphonique.
Le nouveau projet de logements – construit avec des fonds de Petro Caribe– fait-il partie d’un vaste plan, visant à transformer la zone entière en une zone industrielle ?
Y aurait-il une connexion entre ce plan et la « projet Corail » ?
Quoi qu’il en soit, il semble que le choix du site n’est pas aussi « contestable », que Phelps se l’imagine.
Dernièrement, le premier ministre Lamothe a expliqué au public que les victimes du tremblement de terre, y compris celles venant du Fort National, seraient déplacées en direction du projet de Morne à Cabris.
Vraiment ?
A la fin d’une enquête de deux mois, les journalistes ont beaucoup appris, mais des mystères subsistent, et il y a même plus de questions qu’avant le commencement de l’investigation :
Est-ce que des familles urbaines pauvres du Fort National seront transportées dans une zone quasi désertique ?
Qui est le propriétaire du terrain et quelle quantité d’argent a t-il reçue ?
Quel est le budget du projet ?
Qui supervise le projet ?
Dans un pays avec tant de chômage, pourquoi n’a-t-on pas demandé à Rofi d’embaucher des travailleurs haïtiens résidant en Haïti ?
Qui sont les élus ayant approuvé l’utilisation de fonds publics, pour des projets qui semblent davantage destinés à bénéficier aux investisseurs privés à la recherche de salaires les plus bas dans l’hémisphère ? [akj apr 11/07/2012 11:45]
* Ce fonds est le résultat d’un accord permettant à l’État haïtien d’acquérir des produits pétroliers du Venezuela, pour être, par la suite, revendus aux compagnies locales.
Un pourcentage des recettes représente un prêt devant être remboursé sur 25 ans avec un taux d’intérêt annuel de 1 %. Le gouvernement utilise l’argent pour financer des projets de développement.
Ayiti Kale Je est un partenariat établi entre AlterPresse, la société pour l’animation de la communication sociale (Saks), le réseau des femmes animatrices des radios communautaires haïtiennes (Refraka), les radios communautaires et des étudiants de la Faculté des Sciences Humaines/Université d’État d’Haïti.
Ce texte est réalisé avec le support du Fonds pour le journalisme d’investigation en Haïti.