Español English French Kwéyol

Haïti-Agression sexuelle : Une réalité particulière au Plateau central

Hinche, 05 juillet 2012 [ AlterPresse] --- De jeunes hommes se seraient donne pour mission de traquer les jeunes femmes revenant de soirées dans le Plateau central, dénonce la direction departementale de la police nationale d’ Haïti (Pnh).

« Je ne peux pas comprendre ce qui leur prend. Ces jeunes garçons… se donnent comme mission de traquer toutes les filles qu’ils trouvent sur leur passage. Nous avons déjà procédé à des arrestations, mais c’est à la justice de faire son travail », souligne Ernst Dumont, directeur départemental de la police nationale du Centre.

Tout en espérant une participation pleine et entière des mères et pères de famille des victimes, la police departementale affirme être déterminée à faire échec à ces cas de violeurs, voire de prédateurs sexuels.

Les personnes, jusqu’ici reconnues coupables de viols dans le département du Plateau central, sont, pour la plupart, de jeunes hommes de 16 à 20 ans,

Du 1er janvier au 1er juillet 2012, plus de 50 cas de viols ont été signalés.

Ces données statistiques représenteraient une mince estimation de la quantité de cas de viols enregistres dans le département, au regard des tentatives de négociation entre les familles des femmes et filles violées et les agresseurs sexuels, estiment les observateurs.

Même les fillettes de 3 à 5 ans ne sont pas épargnées de viols, déclare le substitut du commissaire du gouvernement près le parquet de Hinche, Moléon Richard.

« On aurait pu avoir beaucoup plus de violeurs ou de délinquants en prison si les personnes victimes coopéraient avec la justice. Nombre de parents préfèrent négocier avec les agresseurs, au lieu de porter plainte », déplore Richard.

Les autorités judiciaires dans le Plateau Central s’alarment des
ententes, passées entre les présumés agresseurs et les familles des femmes et filles violées.

Au lieu de porter plainte, les victimes de viols ou leurs familles préféreraient négocier avec les présumés agresseurs... (cf. http://www.alterpresse.org/spip.php?article13071)

Richard en profite pour rappeler aux victimes de viols leur droit de porter plainte et de se faire examiner par un médecin qui leur délivrera un certificat médical, document qui pourrait servir de preuve pour les suites légales. [ro kft rc apr 05/07/2012 11:00]