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Nouveau Conseil à la tête de la Banque de la République d’Haïti

P-a-P., 2 avr. 04 [Alter Presse] --- Le Premier Ministre Gérard Latortue a procédé ce 1er avril à l’installation du nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) en présence des membres du cabinet ministériel et des représentants d’organismes internationaux dont la Banque Mondiale.

Raymond Magloire, gouverneur ; Philippe Lahens, vice-gouverneur ; Charles Castel, directeur ; Rémy Montas et Georges Henry Fils, membres : telle est la composition de la nouvelle équipe qui doit administrer la BRH.

Raymond Magloire, économiste et banquier, est ancien cadre de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).

Dans son discours de circonstances, Gérard Latortue dit avoir envoyé un signal clair que le gouvernement connaît les besoins du secteur privé. « Le développement du pays est lié au dynamisme du secteur privé », a-t-il indiqué.

Le Premier Ministre Gérard Latortue qui a affirmé sa volonté de créer des structures pour lutter contre la corruption a souligné au nouveau conseil de la BRH la lourde tache qui les attend. « Nous voulons rentrer dans les chemins de la modernité », a-t-il martelé.

Le nouveau gouverneur de la BRH, Raymond Magloire a dressé un tableau sombre de la situation financière du pays. Le Produit Intérieur Brut (PIB), a-t-il expliqué, perd 20% de sa valeur par rapport aux années 80, l’Etat haïtien accuse une faillite monétaire avec un déficit budgétaire dans l’ordre de 4 milliards de gourdes et le taux d’inflation est de 40% l’an.

Raymond Magloire a rappellé que le principal objectif de la Banque Centrale est de maintenir la valeur de la monnaie nationale et la stabilité des prix. Il a promis de travailler à la relance de l’économie du pays avec des considérations spéciales pour les banques commerciales victimes lors des pillages qui ont eu lieu dans le contexte du départ de l’ancien président Jean Bertrand Aristide le 29 février dernier.

Par ailleurs l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Vénel Joseph, l’un des bras droit d’Aristide, le vice-gouverneur, Ansy Pierre-Louis ainsi que plusieurs autres cadres de la Banque, sont sur la liste de dignitaires de l’ancien régime qui ne peuvent pas quitter le pays. [rv gp apr 02/04/2004 06:40]