Communiqué des Éditions Bruno Doucey
Transmis à AlterPresse le 26 juin 2012
CONTRE L’IMPUNITÉ DE JEAN-CLAUDE DUVALIER EN HAITI
Pour exprimer son indignation devant l’impunité dont continue de jouir l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier, le grand écrivain haïtien Anthony Phelps vient de refuser d’être honoré par le président d’Haïti Michel Martelly. « Je ne saurais accepter un hommage en temps qu’auteur de Mon pays que voice, tant et aussi longtemps que Jean- Claude Duvalier ne sera pas traduit en justice » a écrit Anthony Phelps au président Martelly le 15 juin dernier.
Agé de 83 ans, et vivant en exil au Québec depuis plus de 45 ans, après avoir connu les geôles du dictateur, Anthony Phelps associe une œuvre magistrale à une droiture d’esprit qui fuit résolument toutes les compromissions. Nous qui venons de publier son anthologie personnelle, invitation à découvrir 50 ans d’une œuvre poétique colossale, sommes solidaires de cette courageuse démarche. Tous les haïtiens connaissent son livre culte Mon pays que voici, hymne à son île natale, publié en pleine dictature, et son refus de cette décoration est une véritable onde de choc. Son geste est l’honneur de la littérature haïtienne.
Bruno Doucey
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Nomade je fus de très vieille mémoire
Anthony Phelps
EXTRAIT
« Je continue ô mon Pays
ma lente marche de poète
un bruit de chaîne dans l’oreille
un bruit de houle et de ressac
et sur les lèvres un goût de sel et de soleil »
Anthony Phelps sera présent au festival Voix Vives de Méditerranée en Méditerranée à Sète (Hérault) du 20 au 28 juillet.