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Haïti-Santé : Le dépistage pour prévenir le cancer de la prostate

P-au-P, 25 juin 2012 [AlterPresse] --- Ils sont débout, assis sur des chaises ou le long des murs du bâtiment, les quelques deux cent hommes qui se sont rendus à l’Institut haïtien d’oncologie (Delmas, nord-est (Idho) pour subir les tests de dépistage du cancer de la prostate, une initiative de la Société haïtienne d’oncologie (Shonc) et l’Idho.

Ces deux institutions médicales ont organisé les 22 et 24 juin 2012 deux journées de dépistage du cancer de la prostate ou prostatite à l’intention des pères et des hommes âgés de 40 ans et plus.

Cette opération est conduite chaque année à l’occasion de la fête des pères. Des journées de dépistage du cancer du col de l’utérus sont annuellement tenues pendant la période de la fête des mères.

Le premier jour, ils étaient 4 médecins et six infirmières à fournir le service, nous a expliqué le docteur Elsie Carrenard. « Une dizaine de médecins sont attendus » pour desservir les patients, a précisé le médecin.

Ces hommes, âgés de plus de 40 ans, sont invités à passer le test “Antigène prostatique spécifique” (Psa) pour détecter la présence ou non de l’antigène dans le sang. Ce test est exprimé en nano-gramme (ng).

Deux millilitres de sang du patient sont envoyés en laboratoire. Le résultat normal doit se situer entre 0 et 4 nano-grammes (ng) par décilitre de sang. À partir de 2 nano-grammes il est possible de commencer par identifier les possibles infections de l’appareil génital masculin, toujours selon les explications d’Elsie Carrenard.

Anoual a 64 ans et il s’est présenté à l’institut depuis 6 heures du matin. Il est presque 13 heures et Anoual s’impatiente. « Le service est trop lent », estime t-il, même si on a déjà complété son dossier.

Quand les patients arrivent on leur donne une carte numérotée qui indique leur position dans le rang des patients qui seront examinés. Ensuite on prépare leur dossier, tandis que les infirmières mesurent leur tension artérielle, leur font une prise de sang pour le Psa et ils s’assoient pour attendre l’auscultation du médecin.

À 60 ans Fritz souhaite pour sa part recevoir « les recommandations des médecins ». C’est pour lui la meilleure manière de se protéger de la prostatite.

Cila est à sa troisième participation aux journées de dépistage mais il déplore cette année le manque de médecins pour le service. [srh apr 25/06/2012 09 :20]