P-au-P, 18 juin 2012 [AlterPresse] --- Suite au décès de 11 migrants haïtiens en haute mer (non loin de l’archipel des Bahamas) le dimanche 10 juin 2012, le groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) exhorte « l’actuel gouvernement » à se préoccuper du « bien-être de la population, à rompre avec l’exclusion [et] (…) offrir aux citoyennes et citoyens le goût de rester dans leur propre territoire, sans être obligés de risquer leur vie dans des voyages irréguliers.
« Ces Haïtiennes et Haïtiens ont péri, parce que - ayant perdu confiance dans l’avenir d’Haïti - ils fondent leur espoir dans un ailleurs qu’ils estiment pouvoir être meilleur que ce qu’ils ont laissé derrière eux », releve le Garr dans une note dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Les ressortissants haïtiens, qui se trouvaient dans une embarcation transportant des boat people vers les États-Unis d’Amérique, sont morts noyés au large des Bahamas, le 10 juin 2012, confirme la police bahamienne.
Le bateau, parti de l’archipel des Abacos, aux Bahamas, comptait au moins 28 compatriotes à bord. 7 ont été sauvés par les secouristes, tandis que les enquêteurs étasuniens et bahamiens tentaient de retrouver la trace de 10 autres disparus, dont 5 mineurs.
« Un problème au niveau du moteur serait à l’origine du drame, tandis que le bateau se dirigeait vers la Floride », selon les informations relayées par le Garr.
Dès l’accession des Duvalier au pouvoir, le nombre d’immigrantes et d’immigrants haïtiens aux Bahamas est passé de 1,000 à 40,000, selon des données statistiques consultées par AlterPresse.
En juillet 2007, la communauté haïtienne représenterait, à elle seule, environ 25% de la population bahamienne, soit 80,000 compatriotes.
Ils vivent dans des « des bidonvilles surpeuplés, malgré les menaces des autorités de les expulser » signale le Garr.
Fin 2011, trois naufrages, d’un bilan d’au moins 85 morts, ont endeuillé les familles haïtiennes. [efd kft rc apr 18/06/2012 0:37]