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Haïti : Expérience de développement local et urgence des services de base

P-au-P, 15 juin 2012 [AlterPresse] --- L’agence canadienne pour le développement international (Acdi) estime que les résultats des interventions, faites dans le cadre du programme de développement local en Haïti (Pdlh), constituent une courbe expressive des besoins primaires de la population.

Le programme de développement local en Haïti (Pldh), un consortium d’environ 6 organisations, lancé il y 6 années, organise un séminaire de clôture de ses activités les 14 et 15 juin 2012 à l’est de la capitale pour faire le point sur les différentes actions conduites dans 16 communes des départements des Nippes, de l’Artibonite, du Nord-Ouest et du Nord-Est.

Partager les embûches rencontrées, les bonnes pratiques initiées qui ont contribué à ce qu’il y ait des avancées positives dans les différents secteurs d’intervention, sont parmi les objectifs de cet atelier.

Il y a eu des « avancées intéressantes et significatives » en ce qui à trait aux objectifs fixés du Pdlh, estime Gérard Coté, le directeur du consortium.

Des réponses qui, pourtant, « sont loin d’améliorer, de façon significative, la vie de la plupart des Haïtiens et Haïtiennes dans les communes d’intervention », reconnait Roger Roome, représentant de l’Acdi en Haïti.

Ces réponses permettent de convaincre « de l’urgence de fournir des services de base et des opportunités économiques aux populations avec plus d’efficacité en s’appuyant sur un cadre légal et des instruments de planification adaptés », déclare Roome.

Le renforcement logistique de certains ministères, comme le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales (Mict), celui de la planification et de la coopération externe (Mpce) et celui de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural (Marndr).

La production de miel et de poulets de chair, la construction de stockage et de conditionnement de poissons, l’appui à l’élevage, le renforcement de la filière de pêche, la modernisation et l’optimisation de l’industrie de la canne-à-sucre, la transformation fruitière et la construction de laiteries sont, entre autres, des réalisations du Pdlh.

Une quinzaine d’organisations locales (des communes concernées) ont également reçu un encadrement proportionnel à leurs besoins respectifs.

Les nécessités des gens et la volonté des élus locaux, plus un diagnostic participatif pour identifier les problèmes suivi de l’établissement d’un plan communal de développement (Pcd), et la mise en œuvre de sous-projets , ont été à la base des interventions effectuées, explique Gérard Coté.

Les citoyennes et citoyens de ces communes, touchées par ce programme, ont aussi reçu des formations qui les rendent actuellement « capables de réfléchir, d’analyser et d’intervenir sur les problèmes locaux liés à l’infrastructure sociale, l’éducation, la santé et l’assainissement », soutient Coté.

Les projets sont financés pour un montant de 30 millions de dollars (US $ 1.00 = 43.00 gourdes ; 1 euro = 58.00 gourdes aujourd’hui).

Le Pdlh a voulu inscrire ses démarches dans le cadre du processus de décentralisation, du développement économique local et de l’aménagement du territoire prôné par la Constitution haïtienne du 29 mars 1987, selon les initiateurs du programme. [srh kft rc apr 15/06/2012 9:19]