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Haïti-Livres en folie : "Le crime de l’ingratitude", une pédagogie de la réussite

P-au-P, 5 juin 2012 [AlterPresse] ---Une pédagogie de la réussite et de l’action est le leitmotiv recherché dan le roman de Saintony Fanfan, titré « Le crime de l’ingratitude » qui sera en vente signature à la 18e édition de livres en folie, ce jeudi 7 juin 2012.

« Ce roman se veut une réponse à la négativité », lâche le romancier dans une interview accordée à AlterPresse, ce lundi 4 juin 2012.

Dans ce roman, Saintony Fanfan, étudiant en master en population et développement (Mapode) à la faculté des sciences humaines (Fasch) de l’université d’État d’Haïti (Ueh), invite les lectrices et lecteurs à renoncer au défaitisme, au pessimisme, à la fatalité, qui bloquent tout pouvoir créatif.

« Dans la vie, il ne faut pas voir, d’abord, les moyens, il faut aussi espérer en cultivant une pensée positive par rapport à ce qu’on a comme projet de vie, rêves », préconise t-il.

Ce roman fait la promotion de la réussite individuelle et collective, indique Fanfan qui appelle ses lectrices et lecteurs à prendre conscience de leurs pouvoirs susceptibles de leur permettre de surmonter les obstacles de la vie.

« Le crime de l’ingratitude », qui se situe dans un courant surréaliste, aborde l’histoire du pays qui est victime de l’ingratitude de ses propres filles et fils ainsi que de la communauté internationale, selon le romancier expliquant que le titre du roman a été tiré du comportement de l’antagoniste.

Ce roman met en scène deux personnages, dont l’un s’appelle Zobop incarnant une mentalité rétrograde et conservatrice, et l’autre, Roland, le personnage principal qui a pour mission de jeter les bases du développement moderne dans sa localité.

Zobop, qui vit à la merci du père de Roland, va, à la longue, s’opposer au projet de ce dernier, avec une haine implacable.

Malgré les vicissitudes de la vie, le personnage principal, Roland, finira par atteindre ses objectifs.

"Le crime de l’ingratitude" est un cri de révolte contre la domination des bassesses politiques [constatées généralement dans le fonctionnement des administrations politiques qui se sont succédé au pays], responsables des maux du pays, l’exclusion sociale, les mauvaises conditions de vie dans le milieu rural, explique encore Fanfan.

"Communication et diplomatie" ou la vision étasunienne sur Haïti a partir de discours d’une diplomate

Le romancier Saintony Fanfan est l’un des étudiants qui ont travaillé - sous la direction du professeur Hérold Toussaint, professeur de la faculté des sciences humaines (Fasch) - sur le livre intitulé « communication et diplomatie », également en vente-signature à la XVIIIe édition de livres en folie.

« Communication et diplomatie » analyse un ensemble de discours de l’ancienne ambassadrice américaine en Haïti, Janet Ann Sanderson (2006 - 2009), en vue d’y déceler la représentation qu’a l’administration politique à Washington du pays caribéen.

Les non-dits, les présupposés, les sous-entendus sont parmi les principaux éléments considérés dans cette analyse.

Les États-Unis d’Amérique voient Haïti comme un État faible caractérisé par une crise de modèle, d’unité et de solidarité, un État qui doit rompre avec son passé, ont découvert les étudiantes et étudiants au fil de leur recherche.

Par contre, les États-Unis d’Amérique sont présentés comme un État fort, hégémonique et un modèle à suivre.

Ce jeudi 7 juin 2012, 131 auteurs, 1368 titres et plus de 200 nouveaux titres seront à la XVIIIe édition de la foire "Livres en folie", dont l’invité d’honneur est le poète haïtien Georges Castera. [emb kft rc apr 05/06/2012 8:32]