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Haïti-Choléra : Augmentation des cas de personnes infectées aux Gonaïves

Correspondance Mergenat Exalus

Gonaïves, 14 mai 2012 [AlterPresse] --- Quinze nouveaux cas de personnes infectées par le cholera ont été amenés au Centre de traitement des Gonaïves (Nord) en seulement une journée, le 10 mai dernier, trahissant une nouvelle remontée de l’épidémie, constate AlterPresse.

Les deux tentes abritant le Centre de Traitement de Cholera (CTC) aux Gonaïves sont totalement occupées en raison d’un très grand nombre de cas de personnes infectées de la maladie qui s’y sont présentées pour se faire soigner durant ces deux dernières semaines.

Trente-six personnes dont deux enfants de moins de cinq ans et six de moins de dix ans sont hospitalisées au CTC de la ville.

Le 11 mai, six nouveaux cas sont venus s’ajouter, selon Mireille Sahel, infirmière responsable du Centre de traitement de cholera aux Gonaïves.

La majorité des personnes infectées viennent des cinquième et sixième sections communales des Gonaïves, respectivement Labranle et Bassin Magnan, et de certains quartiers de la Cité de l’indépendance, notamment Détour Laborde, Bigot, et au bas de la rue Lamartiniere, a précisé l’infirmière responsable.

Mireille Sahel demande aux autorités sanitaires de procéder à l’ouverture d’autres centres de traitement de cholera pouvant faciliter l’accès à un plus grand nombre de personnes susceptibles d’attraper la maladie, surtout avec la fréquence des pluies.

De son côté, Sonia Aristil, infirmière superviseur au Centre de traitement de choléra des Gonaïves, affirme à AlterPresse que douze (12) des quinze (15) personnes composant le personnel infirmier au CTC des Gonaïves n’ont pas reçu de salaire depuis quatre mois. Seulement trois d’entre elles travaillant comme contractuelles pour le compte du Fonds d’assistance économique et sociale (FAES) sont rémunérées mensuellement, a déploré le superviseur.

Par ailleurs, elle se plaint de l’attitude des autoritaires sanitaires aux Gonaïves qui, selon elle, n’ont jamais mis les pieds au CTC alors que des stocks de médicaments comme : le paracétamol, l’abendazol, l’amoxicilline et d’autres antibiotiques sont épuisés depuis le départ de l’organisation internationale Médecins sans frontières.

Les autorités sanitaires de l’Artibonite n’ont jusqu’ici annoncé aucune disposition visant à contrer une éventuelle flambée du cholera.

L’épidémie s’est manifestée auparavant cette année dans bon nombre de régions du département, comme Marchand Dessalines, Petite Rivière de l’Artibonite et surtout Anse Rouge dans le haut Artibonite, où elle a déjà fait une quinzaine de morts. [me kft gp apr 14/05/2012 9 :30]