Español English French Kwéyol

Haïti-Sécurité : Deux supposés anciens militaires arrêtés

P-au-P, 7 mai 2012 [AlterPresse]--- La police nationale d’Haïti (Pnh), assistée de la mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah), a procédé, le dimanche 6 mai 2012, à Carrefour (banlieue sud), à l’arrestation de deux hommes armés se présentant comme des anciens militaires, apprend AlterPresse.

Ces deux personnes ont été appréhendées en possession d’armes illégales lors d’un check point et ont été transférées au commissariat de Port-au-Prince, confirme à AlterPresse le porte parole militaire de la force onusienne, Jim Hoeft.

Les deux individus répondent au nom de Védrine Dorcone et Telfort Modelait et sont âgés respectivement de 25 et 28 ans, selon Jean Fednel Lafalaise, qui déclare être le commandant de la 46ème compagnie des Forces armées d’Haïti (Fad’h), installée dans l’ancien campement militaire de Lamentin (périphérie sud).

Dans une interview à AlterPresse, Lafalaise, un ancien sergent des Fad’h, demande la libération immédiate et sans condition des deux personnes arrêtées.

Il admet que les deux hommes en question sont trop jeunes pour avoir fait partie de l’armée dissoute en 1995.

Mais, ajoute-t-il, "les fils et parents d’anciens militaires" ont rejoint les groupes qui occupent les anciennes bases des Fad’h à travers le pays.

Lafalaise rejette l’appel du gouvernement à déposer les armes et s’exclame : "l’armée ou la mort".

Depuis quelque temps, des groupes d’anciens militaires, revêtus d’uniformes spécifiques, ont investi d’anciens campements des défuntes forces armées d’Haïti en divers points du territoire, notamment dans la municipalité de Carrefour (au sud de la capitale, département de l’Ouest), aux Gonaïves (Artibonite / Nord) et au Plateau central (Est/Nord-est).

Plusieurs de ces anciens militaires démobilisés en 1995 sous l’administration du président Jean-Bertrand Aristide continuent dans leur mouvement de remobilisation en dépit des menaces et pressions exercées par le gouvernement haïtien, comme celles de leur couper les vivres.

Le mardi 17 avril 2012, l’intervention d’un groupe d’hommes en treillis militaires, dont certains armés, provoquant la suspension d’une séance à la chambre basse, avait révolté plus d’un. [emb gp apr 07/05/2012 17 40]