Correspondance Mergenat Exalus
Petite Rivière de l’Artibonite, 2 mai 2012 [AlterPresse] --- La journée de l’agriculture et du travail a été marquée par une foire agro-alimentaire organisée par le Réseau des associations coopératives pour le commerce et la production agricole du bas-Artibonite (Racpaba) de concert avec Oxfam, sur la ferme expérimentale de Mauger, située dans la première section communale de Petite Rivière de l’Artibonite, a constaté l’agence en ligne AlterPresse.
Ont été exposées à l’occasion, des denrées agricoles comme le riz, les haricots, l’aubergine, le maïs et une variété de plants de riz, comme : le TCS-10, la crête, Sheila qui sont en stade végétatif, laiteux, pâteux et mature, ainsi qu’une variété de boissons obtenus à l’aide des produits agricoles.
Des centaines de personnes, notamment des planteurs, des ingénieurs-agronomes, ont pris part à cette foire agro-alimentaire. Certains en ont profité pour faire des emplettes.
Selon le président de Racpaba, Bien-Aime Dieula, cette foire est une occasion de rendre hommage aux planteurs et agriculteurs de l’Artibonite qui, malgré les conditions difficiles, continuent de travailler la terre.
Par cette foire, les organisateurs entendaient aussi encourager la production locale qui est le cheval de bataille de Racpaba, a déclaré Dieula.
Il souhaite vivement que les autorités accompagnent les planteurs en mettant à leur disposition des semences de qualité, des matériels et des intrants agricoles.
Pour sa part, le responsable du centre de formation Lévêque, Josaphat Wilna, déplore la misère dans laquelle les agriculteurs sont forcés de vivre, alors qu’ils contribuent à nourrir des millions de personnes.
Le responsable du centre de formation Lévêque plaide en faveur d’une agriculture productive pouvant générer des revenus décents pour les travailleurs de la terre.
Des ingénieurs-agronomes et des techniciens ingénieurs, interrogés par AlterPresse, disent souhaiter la mise en œuvre d’une vraie politique agricole qui donnera aux planteurs l’accès à des moyens techniques, au crédit et à de meilleures infrastructures agricoles.
Certains d’entre eux regrettent que des projets du ministère de l’agriculture des ressources naturelles et du développement rural (Marndr) ne donnent pas de résultat dans certains endroits de la vallée de l’Artibonite.
Le technicien ingénieur Harold Louis-Charles cite le cas de canal de Dessalines, lequel, selon lui, n’a aucune utilité pour les paysans vivant dans les différentes sections rurales de la commune qui éprouvent, depuis plusieurs années, d’énormes difficultés à trouver de l’eau pour arroser leurs champs.
L’ingénieur Louis-Charles souhaite l’intégration des paysans dans la conception et la mise en œuvre des projets agricoles.
De son côté, l’ingénieur-agronome Gesner Louis Jeune souhaite une reforme en profondeur dans le secteur agricole.
Selon lui, il est anormal que les paysans planteurs continuent d’utiliser la houe pour cultiver la terre. Une agriculture de subsistance qui ne mènera nulle part, prévient-il. Il faut encadrer les planteurs de l’Artibonite pour que l’agriculture soit prospère dans le département, conclut l’ingénieur-agronome Louis Jeune. [me kft gp apr 2/05/2012 11:10]