P-au-P, 27 avril 2012 [AlterPresse] --- La mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) n’entend pas payer des frais de voyage supplémentaires pour un membre de la famille du mineur haïtien violé a Port Salut (Sud), en vue de le soutenir psychologiquement, a déclaré, le 26 avril 2012, la porte-parole de cette institution, Sylvie Van Den Wildenberg.
« Si Fritz Dorzaire estime qu’une autre personne devrait le remplacer, parce qu’il ne se sent pas capable d’aider psychologiquement la victime, il doit donner sa place à une troisième personne », suggère la porte-parole.
La demande a été formulée par Fritz Dorzaire, le représentant du mineur, qui sera la deuxième personne à accompagner le jeune garçon en compagnie de son avocat, Gervais Charles, selon les informations disponibles.
« J’ai soumis la demande à qui de droit dans la Minustah. Après consultation des autorités uruguayennes et haïtiennes, la réponse a été qu’un accord avait été trouvé avec la partie de la victime pour le voyage de trois personnes : un avocat, la victime et une personne pour l’accompagner », fait savoir la porte-parole.
Sylvie Van Den Wildenberg déplore les informations véhiculées dans les médias par Fritz Dorzaire, qui continue de faire croire que la Minustah refuse d’aider la famille du mineur haïtien violé.
« C’est faux. Il y a eu assistance à la victime et il le sait très bien », dément-elle faisant référence à l’accord trouvé entre Haïti et Uruguay.
« Nous[la Minustah] n’avons pas de ligne budgétaire pour répondre à la demande de Fritz Dorzaire », ajoute t-elle.
Le mineur haïtien de Port-Salut, qui avait dénoncé les abus sexuels dont il était victime en juillet 2011 par 5 casques bleus uruguayens, se rendra le 10 mai 2012 en Uruguay, en compagnie de son avocat haïtien, Gervais Charles, et de son représentant Fritz Dorzaire, pour apporter son témoignage au procès engagé contre ses présumés agresseurs.
Ce témoignage est présenté comme essentiel par les autorités judiciaires uruguayennes.
Un suivi de ce dossier a été effectué par la Minustah en ce qui concerne le déplacement de la délégation qui devra accompagner la victime, souligne Sylvie Van Den Wildenberg,
Entre-temps, certains - parmi les militaires uruguayens accusés du viol sur le jeune haïtien, à Port-Salut - ont été mis en liberté conditionnelle en Uruguay par le juge militaire Washington Vigliola, selon le journal El Pais. [emb kft rc apr 27/04/2012 13:15]