P-au-P, 27 avril 2012 [AlterPresse] --- Performances musicales de jazz, exploration de l’histoire, de la signification, de l’impact de cet héritage à travers le monde, réunion d’artistes et de fans de cette musique, table ronde autour du renforcement du « Kreyòl jazz (créole jazz) », le tout couronné d’une soirée d’improvisation, sont autant d’activités prévues pour célébrer en Haïti la première journée internationale du jazz le lundi 30 avril 2012, selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.
Les activités seront mises en œuvre à Pétionville (est de la capitale) par la Fondation Haïti jazz et Haïti jazz club, dirigées respectivement par Joël Widmaier et Claude Carré.
Cette journée internationale - décrétée par l’organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) au mois de novembre 2011 - représente vraiment la preuve de « la dissémination de l’influence du Jazz d’un point de vue mondial », estime Claude Carré.
Elle est une preuve que « le Jazz est une musique universelle », qui « rallie les peuples entre eux, les musiciennes et musiciens entre eux dans cette même veine musicale, dans cette même passion, dans cette même musique » tout en ouvrant « les portes des échanges entre les cultures », croit, pour sa part, Joël Widmaier.
Né dans le gémissement d’une quête de la liberté au Sud des États-Unis d’Amérique ( Louisiane, Nouvelle –Orléans) à la fin du 19 e et au début du 20 e siècle, le Jazz est une mixture, un brassage de rythmes des musiques africaines.
Bercé par l’improvisation au superlatif, selon les dits de Carré, la musique Jazz est « la seule musique au monde qui permet cette grande variété d’ouverture musicale et d’improvisation », avance Widmaier.
Une ouverture, qui laisse libre cours au « Kreyòl Jazz » avec « (…) la musique vodou et l’essence de la musique traditionnelle haïtienne greffées », au Jazz, précise Joël Widmaier.
D’ailleurs, cette musique a déjà influencé le compas-direct (rythme populaire haïtien) - par son côté d’improvisation - et nombre de générations de musiciennes et musiciens haïtiens.
Le rythme et le son sont deux autres piliers qui caractérisent cette musique, à côté de l’improvisation.
Elle « peut apporter un petit moment de bonheur, un petit moment de plaisir » à l’Haïtienne et à l’Haïtien qui pourraient y trouver « beaucoup plus d’espace pour exprimer : douleur, bonheur et drames », imagine le responsable de Fondation Haïti jazz (Fhj).
Le jazz paraît envoûter ses pratiquantes et pratiquants, à l’image de Claude Carré, qui déclare « j’ai appris le jazz. Quelle que soit la musique que je joue, elle est polluée, cette musique va être imprégnée de jazz ».
Les organisations Fondation Haïti jazz (Fhj) et Haïti jazz club (Hjc) se donnent pour mission de faire la diffusion, la promotion et l’épanouissement, notamment du « Kreyòl jazz » en Haïti et dans le monde. [rh kft rc apr 27/04/2012 0:10]