P-au-P, 20 avril 2012 [AlterPresse] --- La commission épiscopale nationale Justice et paix (Jilap) salue la mémoire des policiers récemment assassinés, présente ses sympathies aux parents des victimes et à la police, en appelant les autorités judiciaires à prendre leur responsabilité.
« La commission s’incline devant tous les policiers tombés sous des balles assassines dans le cadre de leur mission », déclare Jilap dans une note transmise à AlterPresse. La commission souligne que ces hommes « protégeaient la vie et les intérêts de la société ».
Dans un intervalle de 48 heures, soit les 16 et 17 avril, 3 policiers sont assassinés dans l’aire métropolitaine au niveau des quartiers de Delmas (périphérie nord), rue Macajoux (centre-ville) et Martissant (périphérie sud).
Pierre Hufasse, Arnold Pierre-Louis et Walky Calixte sont les noms des victimes.
La commission demande aux autorités de prendre leur responsabilité. « les responsables de la police doivent encadrer les policiers en ce moment difficile. », précise la note de la commission épiscopale, qui ajoute que la police judiciaire et les autres dirigeants du système judiciaire doivent ouvrir une enquête en vue pour de découvrir les auteurs de ces crimes.
Selon elle, l’absence d’une enquête pour remonter aux auteurs serait comprise comme « un encouragement à l’impunité ».
Un député est soupçonné dans l’assassinat du policier Walky Calixte (tué à Martissant). Des agents de la sécurité du parlementaire auraient proféré des menaces à l’endroit du policier bien avant son assassinat le 17 avril dernier.
Des agents de la circulation routière, corps auquel appartenait Walky Calixte, ont tenté le 18 avril de s’accaparer du député, alors qu’il participait à une émission d’analyse politique à la station privée Radio Caraibes.
Entre temps le dossier est déjà acheminé au parquet de Port-au-Prince et le député devrait être écouté par le juge Jean Wilner Maurin le 24 avril prochain.
Des mesures seront également prises à l’encontre des agents de police qui avaient créé une atmosphère de tension aux abords de Radio Caraibes et qui ont agi à l’insu de leur supérieur hiérarchique.
Par ailleurs, des proches du policier ont bloqué la route des rails à Carrefour (périphérie sud), lieu où habitait le défunt.[ rh gp apr 20/4/2012 12 :45]