Présentation par l’auteure, Myrtha Gilbert, du livre intitulé « SHADA : Chronique d’une extravagante escroquerie », qu’elle signe ce 21 avril 2012, à partir de 10:30 am à la librairie La Pléiade de Pétionville
Document repris par AlterPresse
Ce livre de 216 pages retrace une tranche d’histoire économique de notre pays, tranche d’histoire aussi troublante que méconnue. Méconnue, parce que volontairement occultée par les historiens du système.
L’ouvrage raconte la création et l’installation de la Société haïtiano-américaine de développement agricole (Shada) en Haïti, entre 1941 et 1944, pendant la deuxième guerre mondiale, ainsi que les transactions loufoques de cette compagnie, intéressant d’immenses zones agricoles et de vastes forêts de notre pays.
La Société haïtiano-américaine de développement agricole (Shada) a obtenu de l’État haïtien, sous le gouvernement d’Élie Lescot, un contrat qui mettait les principales ressources du pays à son service : les terres les plus fertiles, d’immenses espaces de forêt de pins, des ressources financières sous forme de prêts accordés à l’État Haïtien par la Eximbank, des ressources institutionnelles (notamment le ministère de l’agriculture, l’institution judiciaire, l’armée d’Haïti…) et la force de travail de la paysannerie haïtienne en situation proche du servage.
Ce livre met en lumière le processus d’expropriation et de saccage des jardins paysans, de grandes fermes agricoles et le pillage de nos forêts de pins avec l’appui ferme du gouvernement haïtien.
Par ailleurs, il est clairement mis en évidence, le rôle des scientifiques étrangers (de manière consciente ou inconsciente) dans ce processus de spoliation.
L’ouvrage met aussi en exergue, l’histoire parallèle (en apparence) des « rejetés », vaste campagne de persécutions des vodouisants, mettant à mal le monde rural. Cette campagne coïncida étrangement avec les expropriations en milieu paysan et la mise en marche du projet Shada.
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