P-au-P, 20 avril 2012 [AlterPresse] --- Suite à des actes de violences nocturnes perpétrés par des bandits dans le camp de Gaston Magron de Mariani (périphérie sud), dans la nuit du 28 mars 2012, les déplacés de ce camp disent vivre depuis dans la peur, signale la Plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh).
Ces violences avaient occasionné la mort de deux personnes et fait des dizaines de blessés dont une femme enceinte de huit mois, selon la plateforme.
Dénonçant les menaces dont sont victimes les personnes déplacées du camp de Gaston Magron de Mariani, la Pohdh indique que des propos menaçants ont été adressés à l’endroit de ces gens.
Inquiets pour leur vie, certains déplacés sont obligés d’abandonner le camp pour se rendre chez des amis ou en province, ajoute t-elle.
Elle précise que d’autres passent la journée dans le camp et dans la soirée s’en vont ailleurs.
Le reste vit dans la crainte de voir de tels actes se reproduire.
Lors d’une visite effectuée dans le camp, la Pohdh dit constater qu’un seul char de la Mission des nations unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) est stationné à l’entrée du camp en vue d’y assurer la sécurité.
Présents uniquement au cours de la journée, tous les soldats de cette force abandonnent le camp à quatre heures de l’après-midi pour se rendre à leur base, déplore la Pohdh.
En dépit des plaintes et dénonciations faites par le comité du camp auprès des autorités concernées, la situation reste critique.
En vue de remédier à ce problème d’insécurité qui sévit dans le camp du village Gaston Magron de Mariani, la Pohdh suggère aux autorités concernées de traquer les bandits qui sèment le trouble dans le camp.
Mettre en place des patrouilles de police en permanence, assister les familles victimes lors des dernières attaques constituent, entre autres, les recommandations de la Pohdh.
Etabli depuis le séisme du 12 janvier 2010, le camp du village Gaston Magron abrite environ huit cent quatre vingt quatre (884) familles. [emb kft gp apr 19/04/2012 14 : 25]
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