P-au-P., 18 mars. 04 [AlterPresse] --- Quatre femmes ont été retenues sur les 18 membres que compte le gouvernement du Premier Ministre Gérard Latortue. 3 d’entre elles, Danielle Saint-Lot, Josette Bijoux, Adeline Magloire Chancy, occupent des postes de ministre et une autre, Magali Comeau Denis, est nommée Secrétaire d’Etat.
Les femmes du cabinet Latortue viennent d’horizons divers. Danielle Saint-Lot, titulaire du ministère du commerce de l’industrie et du tourisme, est une économiste. Ancienne candidate à la mairie de Pétion-Ville (périphérie est de la capitale) elle est membre de l’association Femmes en Démocratie. Danielle Saint-Lot travaillait depuis aout 2003 comme Directrice de formation dans un programme de l’agence internationale d’aide du gouvernement américain (USAID).
Le poste de ministre de la Santé Publique et de la Population a été attribué au Docteur Josette Bijoux, qui a une longue carrière en santé publique. Elle a pris part à de nombreux forums sur les questions de santé publique et a conduit des actions à travers le pays pour le compte de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Adeline Magloire Chancy, qui occupe le poste de ministre à la Condition Féminine, est une spécialiste en éducation, très proche des mouvements de femmes. Elle a été secrétaire d’Etat à l’Alphabétisation de 1996 à 2001 (présidence de René Préval) et a collaboré à des œuvres sociales, notamment au sein du Centre d’Education Spéciale (CES).
La secrétaire d’Etat à la Culture, Magali Comeau Denis, est dotée d’une formation en sciences économiques, mais elle a mené une carrière de comédienne, et a joué dans plusieurs pièces à succès en Haïti et à l’étranger. Parallèlement, elle était jusqu’à date Coordonnatrice des activités culturelles de l’Institut Français d’Haïti. Magali Comeau Denis milite au sein du Collectif d’Artistes et d’Intellectuels « Non ».
Les mouvements feministes avaient souhaité une plus forte présence de femmes dans l’actuel gouvernement. Dans une lettre ouverte adressée au premier ministre Gérard Latortue le 13 mars dernier, la Coordination Nationale de Plaidoyer pour les Droits des Femmes (CONAP) avait recommandé le principe du quota d’un tiers, dans la constitution du gouvernement et de l’appareil d’Etat. Ce quota a été préconisé comme « une mesure minimale, puisque très loin du pourcentage de 52% que représentent les femmes dans la société haïtienne ». [gp apr 18/03/2004 21:40]
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