P-au-P, 4 avril 2012 [AlterPresse] --- A l’ occasion du vingt-sixième anniversaire de la journée nationale du mouvement des femmes haïtiennes, le mardi 3 avril 2012, une cérémonie officielle - de passation de mandat au nouveau comité de la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa) - a eu lieu dans les locaux de l’organisation à Port-au-Prince, a constate l’agence en ligne AlterPresse.
Ce nouveau comité composé de Marie Frantz Joachim, coordonnatrice générale, d’Evelyne Larrieux, secrétaire, et de Judith Petit-Frère, trésorière, prend les rênes de cette organisation pour les cinq prochaines années (2012-2017).
L’équipe a reçu officiellement les Statuts qui réglementent la Sofa.
Pour ses cinq prochaines années de mandat, la coordonnatrice générale Joachim se dit « déterminée à travailler pour l’élargissement et le renforcement de cette organisation… accélérer l’intégration systématique des groupements féministes, qui sont intéressées à s’affilier à la Sofa d’après les règlements du Statut ».
La Sofa se donne pour défi de monter « l’un des plus grands réseaux féministes du pays », tout en mettant le cap sur la formation, le droit politique, économique, politique, social et culturel. Elle contribuera également à intégrer des jeunes femmes dans la lutte « afin de passer le flambeau ».
La violence sur les femmes, la santé des femmes, la participation politique des femmes, les femmes et la pauvreté, sont les principaux axes d’intervention, visés par la nouvelle équipe.
Une attention soutenue sera portée sur le droit à l’autonomisation économique des femmes paysannes à travers des structures, qui seront mises en place pour leur offrir la possibilité d’assurer leur propre formation.
La Sofa se donne aussi pour objectif de mener une campagne d’éducation populaire au profit des femmes.
La nouvelle coordonnatrice de la Sofa, Marie Frantz Joachim, critique l’équipe au pouvoir dirigée par Michel Martelly qui, n’ayant pas atterri ses promesses de changement, « nage dans la continuité de ses prédécesseurs ».
Joachim souligne aussi le « profil bas », adopté par les parlementaires par rapport à certains dossiers brûlants.
Tout ceci n’a pas aidé à l’amélioration de la condition des femmes, soutient-elle.
Les femmes ne bénéficient pas des services comme la justice en cas de violence, de premiers soins ni de crédits pour l’augmentation de la production.
La cérémonie de passation de mandat a également servi de retrouvailles pour plusieurs militantes féministes, dont l’ancienne ministre à la condition féminine Marie Laurence Jocelyn Lassègue et la directrice de l’office de la protection de la citoyenne et du citoyen, Florence Elie. [jep kft rc apr 04/04/2012 9:30]