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L’Unicef alerte sur la situation critique des enfants

P-au-P, 28 mars 2012 [AlterPresse] --- Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans en Haïti est de 165 pour l’année 2010, selon le rapport mondial de 2012 sur la situation des enfants, publié le vendredi 23 mars par le Fond des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).

Haïti occupe le 7ème rang parmi les États mal classés, indique ce rapport qui ne fournit pas trop de détails spécifiques sur ces pays.

Le taux des enfants n’ayant pas accès à des services essentiels, tels que l’électricité, l’eau potable et les soins médicaux, reste encore très élevé dans le monde, signale l’Unicef.

Le manque d’accès à l’éducation, les mauvaises conditions de travail, les menaces permanentes d’expulsion, les mauvaises conditions de vie, l’exposition aux maladies et aux catastrophes figurent parmi les problèmes qui affectent ces enfants marginalisés habitant les villes, poursuit le rapport.

« Ils sont exposés à divers dangers allant de la violence à l’exploitation, en passant par les blessures, les maladies et les décès liés à leurs conditions de vie dans des habitats surpeuplés, situés sur de dangereuses décharges d’ordures ou le long de voies ferrées », dénonce l’Unicef.

« Des centaines de millions d’enfants vivent actuellement dans des taudis urbains, dont beaucoup n’ont pas accès aux services de base »,souligne l’organisme en précisant que plus de la moitié de la population mondiale, dont plus d’un milliard d’enfants, vit à présent dans des villes, petites ou grandes.

En 2050, 70 pour cent de la population mondiale vivra en zone urbaine, avertit l’Unicef tout en attirant l’attention sur des conditions de vie d’un tiers des citadins qui sont aujourd’hui dans des endroits insalubres.

Dans l’édition 2012 du rapport sur « La Situation des enfants dans le monde », l’Unicef lance un appel à la mise en œuvre d’actions urgentes en faveur des millions d’enfants des villes du monde entier qui risquent d’être laissés pour compte.

L’Unicef explique que « les estimations d’ensemble, qui laissent penser que le sort des enfants des villes est plus enviable que celui des enfants des campagnes, déforment la réalité de leurs situations (et de leurs besoins) en estompant les disparités à l’échelle urbaine ».

Interpellant les autorités politiques notamment des pays sous-développés sur la situation difficile des enfants dans le monde urbain, l’organisme onusien souhaite que ces nombreux enfants grandissant dans des zones urbaines bénéficient des infrastructures et des possibilités nécessaires à l’exercice de leurs droits et à la réalisation de leur potentiel. [emb kft gp apr 28/03/2012 13 : 10]