P-au-P, 28 mars 2012 [AlterPresse] --- Le 29 mars 2012 qui marque les 25 ans de la constitution haïtienne est vu comme un moment décisif pour l’avenir de la République d’Haïti, selon les propos recueillis par AlterPresse auprès de certaines personnalités de la scène politique haïtienne.
Cette vingt deuxième constitution haïtienne « représente une très grande victoire politique pour le peuple haïtien », avance l’historien Georges Michel qui souhaite le développement du pays.
Il propose de livrer « la bataille économique » en invitant et encourageant les « investissements nationaux et étrangers, publics et privés pour créer des emplois » , ce qui devrait permette à la République de disposer d’assez de richesses et de ressources.
De son coté le leader du parti Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (Rndp), Mirlande Manigat, constate que sous le règne de la constitution de 1987, le pays n’a toujours pas connu de progrès significatif. Elle « regrette » que ce gouvernement ne « va [pas] s’attaquer aux problèmes énormes auxquels le pays est confronté ».
« Le régime actuel n’inspire pas non plus confiance pour que les bailleurs puissent véritablement passer à la caisse », ajoute Mirlande Hyppolite Manigat.
Mais les 25 ans de la constitution représentent tout de même « l’occasion d’animer un débat » pour étudier les moyens de constituer une assemblée constituante qui devra travailler sur l’adoption d’une nouvelle constitution beaucoup plus cohérente, déclare le porte-parole de la plateforme politique Alternative, Evans Paul.
La tentative d’amendement à la va-vite du mois de mai 2011 a plongé le pays dans un « imbroglio », ajoute le politique.
Beaucoup de secteurs de la vie nationale haïtienne invitent le chef de l’État haïtien Michel Martelly à abandonner l’idée de publier cette version amendée de la constitution.
C’est aussi pour la Plateforme des organismes de défense des droits humains (Pohdh) le moment de « consolider les acquis démocratiques » et de « forcer les dirigeants à rester dans la constitution ».
Pour cela, selon la Pohdh, il faut un « réveil la société civile ».
Que « les citoyennes et les citoyens deviennent plus actifs dans la défense de leur droit et qu’ils ouvrent les yeux », préconise la Pohdh. [rh kft gp apr 28/3/2012 10 :40]