P-au-P, 28 mars 2012 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) souhaite que la signature des accords d’entente et de coopération entre Haiti et la République Dominicaine puisse garantir une meilleure gestion des dossiers de la migration et de la frontière entre les deux pays.
Cette réaction du Garr survient à la suite de la visite le lundi 26 mars du chef de l’Etat Michel Martelly en République Dominicaine. Ce voyage s’est conclu par la signature de sept accords bilatéraux.
Le Garr souhaite que « ces nouveaux accords représentent une avancée dans la gestion effective des thèmes liés à la migration et la frontière, dans le plein respect des droits de la personne ».
L’organisation de défense des droits des migrants rappelle que la Commission mixte bilatérale est créée depuis 1996 et que le Protocole d’entente sur les Mécanismes de Rapatriement d’Haïtiens de la République Dominicaine figure parmi ses travaux.
Ce protocole interdit d’effectuer des rapatriements nocturnes, de provoquer la séparation des familles, oblige de permettre aux rapatriés de récupérer leurs biens et salaires, et de transmettre aux officiels haïtiens une liste des personnes à rapatrier. Ces points du document sont quotidiennement violés par les autorités dominicaines.
« Des thèmes aussi sensibles que le respect des droits de la main d’œuvre haïtienne exposée trop souvent à des rapatriements arbitraires, le fonctionnement équitable des marchés transfrontaliers et la régularisation des migrants haïtiens en République Dominicaine, ne sauraient être ni minimisés ni évacués dans les accords bilatéraux annoncés », souligne le Garr.
Selon le Service Jésuite aux refugiés(Sjr), 3 353 migrants haïtiens ont été victimes de traite ou de trafic au cours du mois de février dernier à la frontière nord-est, souvent dans des endroits qui ne sont pas surveillés par les autorités des deux pays. [jep kft gp apr 27/03/12 10 :30]
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