P-au-P, 22 mars 2012 [AlterPresse] --- L’administratrice du programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Helen Clark, se réjouit de l’évolution constatée dans la capitale où des sinistrés ont commencé à abandonner les places publiques qu’ils occupaient depuis le séisme du 12 janvier 2010.
« Je suis très contente que la place Saint-Pierre (Pétionvile, périphérie est) ait été libérée et que les gens peuvent retourner vivre chez eux dans des espaces beaucoup plus viables », déclare-t-elle, sourire aux lèvres, après avoir assisté à la présentation sur la dite place du projet 16/6 par son directeur Clément Belizaire.
Le projet 16/6 est une opération mise en place par le gouvernement en vue de faciliter le relogement des familles déplacées de 6 camps de la capitale dans leurs quartiers d’origine (16 quartiers).
Pendant une quinzaine de minutes l’ingénieur Bélizaire a expliqué le projet à l’administratrice du Pnud, avec, à l’appui, la cartographie préliminaire des aléas inondation et mouvements de terrain pour les quartiers de Morne Hercule, Morne Lazard et Nerette (périphérie est).
Heraldo Nunoz, directeur du Pnud pour l’Amérique latine et les Caraïbes, et Jessica Faieta, directrice du Pnud en Haïti, ont accompagné Helen Clarck en la circonstance.
Clark est à sa deuxième journée de mission en Haïti pour évaluer avec le chef de l’État, Michel Martelly, et des membres du gouvernement, « les efforts de reconstruction vers une Haïti plus résiliente et discuter des priorités de développement dans le pays. »
« Ma visite est pour encourager tout le monde à participer aux efforts pour que les Haïtiens eux-mêmes puissent fermer les camps de déplacés, de manière à retourner vivre décemment », soutient le numéro 1 du Pnud et troisième personnage du système des Nations Unies.
Quatre jours après le passage du ravageur et meurtrier tremblement de terre du 12 janvier 2010, Helen Clark avait visité Haïti pour évaluer l’ampleur des dégâts et déterminer les actions que le Pnud pouvait mener.
Aujourd’hui, elle estime que « beaucoup de progrès ont été réalisés [et] il est fondamental que tout se passe en harmonie avec les membres de la communauté notamment les femmes car leur apport est incontournable dans la reconstruction du pays. »
Helen Clark s’est rendue également ce 22 mars dans le quartier de Morne Hercule (toujours en périphérie est) où une plateforme communautaire est mise en place (…) et la population a déjà reçu une formation en cartographie de quartiers. »
Dans cette zone, le projet 16/6 est, selon Clément Belizaire, à sa deuxième phase, qui consiste en la réhabilitation des quartiers.
Et…le directeur du 16/6 promet gros aux habitants de Morne Hercule, à part la réparation des maisons endommagées.
« Pavage de rue, drainage, électricité, asphaltage du tronçon morne-hercule vers Delmas 64, ponts à deux voies avec passage pour piétons au niveau de Delmas 64, jonction Nerette/Morne Hercule », sont, entre autres, le contenu de la réhabilitation de ce quartier.
En moyenne, la réparation d’une maison coute 1,500 dollars étasuniens (US $ 1.00 = 42.00 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui) pour 20 à 25 m2, d’après les estimations du directeur Bélizaire.
En marge de la réunion avec la plateforme de Morne Hercule, l’administratrice du Pnud a souligné l’apport de l’organisme qu’elle dirige dans « l’encouragement de l’entrepreneuriat, la finance des micro-entreprises et l’identification des besoins en formation pour les jeunes qui doivent trouver des opportunités d’emplois dans les chantiers de la reconstruction ».
Clark n’a pas oublié les 500 mille sinistrés qui vivent encore dans des camps de déplacés car « s’ils sont encore là c’est que ce sont les plus vulnérables », pense-t-elle.
Avant de clore sa mission le 24 mars 2012, Helen Clarck se rendra au Cap-Haïtien le 23 mars 2012 aux côtés du ministre de l’intérieur démissionnaire, Thierry Mayard Paul, pour inaugurer « des activités du plan de prévention séisme pour le Grand Nord d’Haïti. » [efd gp apr 22/03/2012 18 :00]
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