P-au-P, 22 mars 2012 [AlterPresse] --- Trois mille trois cent cinquante trois Haïtiennes et Haïtiens ont été victimes de trafic et de traite à la frontière Nord entre Haïti et la République Dominicaine au cours du mois de février 2012, révèle le bureau à Ouanaminthe (Nord-est d’Haïti) du service jésuite aux réfugiés (Sjr)
La traite et le trafic de migrantes et migrants haïtiens se réalise de plus en plus dans les points frontaliers non officiels, rapporte un article de Espacinsular, partenaire d’AlterPresse, se référant à des statistiques du Sjr qui se
se dit alarmé du développement de la situation.
Sur les 3,353 victimes, recensées pour le mois de février 2012, environ 1,032 sont des femmes et 345 des enfants. La tendance observée démontre que les trafiquants utilisent souvent des femmes et des filles dans leurs activités.
L’augmentation de la traite et du trafic des migrantes et migrants est due à la fermeture de l’ancien portail frontalier par la République Dominicaine le 21 février 2011 dans le Nord, souligne le Sjr,
Ce point frontalier a été fermé pour être remplacé par de nouveaux locaux d’immigration.
Suite à la protestation des autorités haïtiennes, l’administration politique en République Dominicaine a décidé de rouvrir l’ancien portail, mais sans régularisation des deux pays.
Le président haïtien Michel Martelly est attendu en République Dominicaine le lundi 26 mars 2012, signale Espacinsular.
Lors de cette visite, les organisations de défense de droits humains espèrent que les administrations politiques des deux pays aborderont l’épineux problème de la traite et du trafic de migrantes et migrants. [kft rc apr 22/03/2012 14:15]