Correspondance Ronel Odatte
Maïssade, 15 mars 2012 [AlterPresse] --- Le juge titulaire du tribunal de paix de Maïssade, Pierre Lérisson, appelle le directeur général de la police nationale, Mario Andrésol, à augmenter rapidement le nombre d’agents à Maïssade.
Lérission qui se montre inquiet, se dit incapable de faire respecter la loi en raison du manque d’effectif de la police pour l’accompagner dans sa tâche.
Il cite en exemple les actes de brigandages qui ont suivi l’arrestation d’un jeune garçon accusé de viol contre une fillette, le 6 mars dernier.
« La maison et la voiture du suppléant juge de paix Veliton Gauthier ont été saccagées et même ma maison a essuyé des jets de pierre », rapporte le juge Lérisson.
Pierre Lérisson souligne qu’on ne peut pas s’attendre à une justice forte quand on a affaire avec des gens qui veulent imposer librement leurs lois aux autorités compétentes.
« Trois policiers pour soixante-huit mille habitants : comment peut on rendre justice à la population ? », se demande le juge qui en profite pour inviter le pouvoir central à doter Maïssade d’une présence policière adéquate.
Dans d’autres localités du voisinage de la ville, comme à Naran ou Diane Ville, l’inquiétude règne au sein de la population. Les vols de bétail et de denrée alimentaire ont lieu impunément.
« Les éleveurs et les agriculteurs ne peuvent plus s’adonner à leurs activités »,
confirme Luckner Joseph Coordonateur du Conseil d’Administration de la Section Communale (Casec) de Naran.
Cette situation oblige bon nombre de jeunes paysans à abandonner leurs terres pour se diriger vers la République Dominicaine, ajoute Joseph.
L’insécurité surgit dans ces zones du Plateau Central alors que la capitale elle-même doit faire face à des cas de criminalité répétés. Au début de cette semaine pas moins de 7 personnes ont été tués par armes à feu. [ro kft gp apr 15/03/2012 12 :30]