P-au-P, 14 mars 2012 [AlterPresse] --- Près d’une dizaine d’enseignants et d’enseignantes d’écoles nationales du département des Nippes (Sud-ouest) pressent les autorités éducatives à leur verser les arriérés de salaire qui leur est du depuis 5 ans.
Ces professeurs réclament aussi leur lettre de nomination, lors d’une conférence de presse le 13 mars à Port-au-Prince.
Marie Josette Horacius a laissé sa zone d’origine les Cayes. Elle travaille à l’école nationale Notre Dame de Lourdes du Bel ‘air (Miragoâne, chef lieu Nippes/Sud-ouest).
« Moi je travaille dans ces conditions depuis 5 ans et le discours n’a pas changé : Attends, attends, un peu de patience ta lettre de nomination sera bientôt prête », explique Horacius, signalant qu’elle n’a qu’une lettre d’autorisation.
Ces enseignantes et enseignants ont observé plusieurs grèves, mais sans succès.
Le directeur départemental Denis Cadeau leur a promis que tout va rentrer dans l’ordre, rapportent-ils.
« On est essoufflé, on ne se sent plus capable de tenir, la situation nous dépasse. Que les autorités prennent leurs responsabilités ! », lâche Adelson Pierre Osny. Ce dernier enseigne à l’Ecole nationale mixte de Miragoâne.
Les victimes collatérales sont les enfants. « Quand les professeurs ne sont pas dans les meilleures dispositions psychologiques pour travailler, ils ne donnent pas un bon rendement et ce sont les enfants qui payent le pot cassé », estime pour sa part Lourdes Édith Joseph Delouis.
Selon les responsables de la Confédération Nationales des éducatrices et des éducateurs (Cneh), cette situation se répète dans d’autres départements du pays, à un moment où les autorités disent prioriser l’éducation.
Depuis novembre 2011, la Cneh mène une campagne pour l’éducation de qualité en Haïti. [ rh kit gp apr 14/03/ 2012 9 :00]