P-au-P, 13 mars 2012 [AlterPresse] --- La coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa) prévoit une augmentation de la disponibilité et de l’accessibilité des aliments en Haïti durant la période de janvier à juin 2012.
Cette nouvelle situation alimentaire est due à des récoltes en cours et à la stabilité du niveau des prix des produits alimentaires de base, indique un bulletin de la Cnsa consulte par l’agence en ligne AlterPresse.
Une baisse de prix des céréales importées, notamment celui du riz, est possible en raison de l’augmentation de la production et des stocks dans les pays producteurs.
Par contre, les prix de certains produits locaux (les céréales, le haricot) afficheront une tendance à la hausse jusqu’aux prochaines récoltes prévues pour juillet-août 2012.
La Cnsa prédit une certaine disponibilité alimentaire en fonction des montagnes humides et des récoltes (prévues pour mars et avril 2012) notamment de patate douce, de mangues, de riz dans les plaines de monoculture.
Cependant, représentant moins de dix pour cent (10%) de la production nationale, ces récoltes ne suffiraient pas à couvrir tous les besoins alimentaires de la population en cette période critique.
Les départements géographiques de l’Artibonite (particulièrement le haut Artibonite), le Nord-Ouest, le Sud, le Sud-Est et l’Ouest (particulièrement les quartiers précaires de Port-au-Prince) seront les plus touchés par la période post-récolte, d’autant plus que la situation agricole n’a pas été très bonne et qu’aucune réserve n’a été constituée, avertit la Cnsa.
L’incidence de l’insécurité alimentaire restera aussi élevée dans les quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, notamment dans les bidonvilles et les camps de personnes déplacées.
La coordination nationale pour la sécurité alimentaire (Cnsa) préconise l’accélération du processus de ratification du budget national et le décaissement des fonds à temps pour contrer ces éventuels problèmes alimentaires.
Par ailleurs, avec l’arrivée de la prochaine saison pluvieuse, entre mars et mai 2012, la recrudescence de l’épidémie de choléra demeure probable, d’après elle.
Les conditions d’insalubrité et la diminution des centres de traitement et de prise en charge, dans la plupart des départements géographiques, sont les principales causes pouvant accélérer la propagation de cette maladie.
La Cnsa recommande, entre autres, un redoublement de vigilance et de surveillance face à la possible recrudescence du choléra. [emb kft rc apr 13/03/2012 9:05]
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