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Haïti-Rép. Dominicaine : Après cinq jours de tension, la situation revient à la normale

P-au-P, 12 mars 2012 [AlterPresse] --- La coordonnatrice du Groupe d’appui aux rapatriés et refugiés (Garr), Colette Lespinasse, a indiqué ce lundi 12 mars que la situation à la frontière haïtiano-dominicaine est revenue à la normale après plus de cinq jours de tension.

La frontière au niveau des villes de Malpasse et de Jimani a été le théâtre de violences suite à l’assassinat d’un dominicain le 6 mars dernier dans la région de Cité Soleil (périphérie nord), au moment où il transportait vers Haïti une cargaison de ciment en provenance de la République Dominicaine.

« Depuis samedi tout est rentré dans l’ordre, car le marché fonctionne normalement sans qu’il y ait d’incident regrettable », informe la militante de droits humains, Colette Lespinasse.

Pour manifester leur mécontentement, les Dominicains avaient confisqué quatre autobus de la compagnie haïtienne Capital Coach Line, barricadé la frontière au niveau de la ville de Jimani pour empêcher à ces véhicules d’entrer en territoire dominicain. Ils ont réclamé la restitution de la cargaison de ciment volée.

Du côté de la frontière haïtienne, des riverains de Fonds-Parisiens (village proche de Jimani) ont eux aussi bloqué la route conduisant à la frontière ce 8 mars.

Ces derniers manifestaient leur mécontentement après l’assassinat de Théosma Saintylmé par un dominicain du nom de Akil dans la nuit du 22 février 2012, suite à une transaction de charbon de bois qui avait mal tourné au village « Lotbò Letan » (De l’autre coté de l’Etang).

« La tension était au plus haut niveau le jeudi 8 mars 2012. Des jets de pierres ont été lancés dans les deux directions, ce qui avait provoqué une situation de panique généralisée au point que des commerçants qui fréquentent le marché binational de Jimani tous les jeudis ont dû rebrousser chemin », rapporte le Garr dans une note.

Des commerçants haïtiens disent avoir été dépouillés de leurs marchandises par des individus non identifiés, lors des moments de vives tensions.

La situation était également tendue au niveau de Terrier Rouge, route menant à Ouananminthe (frontière nord). La population de Terrier-Rouge avait décidé de barricader la route pour réclamer l’approvisionnement de leur ville en électricité.

Un autobus de la compagnie Caribe Tours qui assure le transport dans la zone nord entre Haïti et la République Dominicaine a été obligé de se garer près du bureau de la douane de Ouananminthe. [jep kft apr 12/03/12 14 :45]