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Haïti-Politique : Martelly affirme avoir l’autorité pour renvoyer les commissions communales élues

P-au-P, 6 mars 2012 [AlterPresse] --- « Quand l’État révoque un individu, l’État le révoque ».

C’est en ces termes que le président Michel Joseph Martelly fixe sa position quant au renvoi de 14 commissions communales élues et issues des municipales de décembre 2006.

Pour des raisons diverses, notamment l’absence de dispositions institutionnelles, de nouvelles élections n’ont pas été organisées en 2011 pour renouveler les conseils municipaux (140 sur le territoire d’Haïti) et les conseils d’administration de sections communales (560 Casec), dont le mandat constitutionnel (loi-mère du 29 mars 1987) est de 4 ans.

En guise d’élections, non encore programmées, la présidence haïtienne a remercié 14 conseils communaux y compris celui de Port-au-Prince, par arrêtés datés de janvier mais rendus publics en février 2012,. Une décision que le maire principal de la capitale, Muscadin Jean-Yves Jason, rejette catégoriquement tout en enclenchant une résistance.

La position, exprimée par la municipalité de Port-au-Prince, est assimilée par Martelly comme un fait de « mal comprendre ou de mal voir ».

Si le maire Jason ne se considère pas révoqué, « il le verra au moment opportun », avertit Martelly, qui n’a pas indiqué quand Jason verra le moment opportun.

Le conseil municipal de Port-au-Prince qualifie la décision, prise par l’administration de Martelly, de renvoyer des élus, comme une « annonce du retour à la dictature ».

Dans la nuit du lundi 5 mardi 6 mars 2012, les occupants du domicile de Muscadin Yves Jason, objet de menaces de mort, ont été inquiétés par des tirs nourris d’armes à feu. Aucune personne n’a été blessée. [rh kft rc apr 06/03/2012 11:00]