P-au-P, 1 mars 2012 [AlterPresse] --- Le Regroupement des Elus Locaux de Port-au-Prince (RELPAP) dénonce la nomination par la présidence de treize nouvelles commissions communales et réclame l’organisation des élections pour remplacer les élus de ces communes.
« La constitution ne donne aucun droit à Martelly de détruire les cartels, car c’est un élu qui doit remplacer un élu. Si le président veut remplacer les élus en fonction, il doit passer par la voie des élections », s’insurge Rony Dantis, Coordonateur de RELPAP, dans une interview accordée à AlterPresse.
Dans un communiqué publié le jeudi 23 Février 2012, le Bureau de Communication de la Présidence avait annoncé la nomination de ces nouvelles commissions communales et de Secrétaires Généraux dans quelques délégations départementales du pays suite à un arrêté présidentiel en date du 18 janvier 2012.
« C’est au peuple de décider à travers des urnes de remplacer ces élus s’il juge que ces derniers n’ont rien fait de sérieux, pas au chef de l’Etat », martèle Dantis en indiquant que s’il n’y a pas d’élections, les élus locaux ne laisseront pas leurs postes.
Le coordonateur de RELPAP réitère son engagement de faire échec à la décision du président Martelly et entend lutter jusqu’au péril de sa vie.
Dantis dit refuser d’accepter la nomination de ces nouveaux responsables communaux qui s’est faite sur la base du « favoritisme ».
Nous n’accepterons pas la nomination de « raquetteurs » dans les communes, dénonce t-il.
Par ailleurs, le RELPAP appelle le parlement à se pencher sur les lois cadres traitant des collectivités territoriales dans le but d’amorcer la décentralisation.
Par un arrêté en date du 23 Février 2012, une Commission municipale de trois membres a été nommée pour administrer la Commune de Port-au-Prince jusqu’aux prochaines élections, a annoncé la présidence, le jeudi 1 mars.
Cette commission est formée de la présidente Gabrielle Hyacinthe, de Jean Marie Descorbett et Junior Gérald Estimé, tous deux membres.[emb apr 01/03/2012 10 : 30]