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Haïti-Politique : Le parlement entend rester fidèle à ses prérogatives constitutionnelles

P-au-P, 29 févr. 2012 [AlterPresse] --- En dépit de ses rapports tendus avec la présidence, le parlement invite le président de la république Michel Joseph Martelly à confirmer officiellement son choix du potentiel successeur de Garry Conille, qui a démissionné de son poste de premier ministre le vendredi 24 fevrier 2012, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

Le parlement affirme poursuivre l’enquête sur la vérification de la nationalité des membres du gouvernement démissionnaire, indique à AlterPresse le président du sénat et de l’Assemblée nationale, Dieuseul Simon Desras.

Les gestes, jugés déplacés du président Martelly, face à la presse et aux parlementaires, ont amené le président du sénat à adresser une lettre à Martelly, le jeudi 2 février, pour lui demander de présenter ses excuses publiques à la nation.

Ce que le président n’a jamais encore fait.

Après la démission de Conille, Martelly a proposé, le samedi 25 février, aux présidents des deux branches du parlement (dont le député Levaillant Louis Jeune), 3 noms (le ministre sortant des affaires étrangères Laurent Lamothe, celui de l’intérieur et des collectivités territoriales Thierry Mayard Paul et une membre du cabinet de la présidence Anne Valérie Timothée Milfort) comme potentiels candidats au poste de chef de gouvernement.

Est-ce que les attitudes de Martelly vont influencer la ratification ou non du du prochain premier ministre désigné ?

« Ça va se discuter au sein du sénat et de la chambre des députés », explique le sénateur Desras, qui préfère privilégier les exigences constitutionnelles.

« Je ne pouvais pas refuser de le rencontrer dans ce cadre précis. Je l’ai rencontré dans le cadre de mes prérogatives constitutionnelles en tant que président du sénat ».

Toutefois, « les excuses exigées ( de Michel Joseph Martelly) sont maintenues », souligne le sénateur Desras qui rappelle qu’il se gardera, jusqu’à nouvel ordre, de participer, aux côtés du président de la république, dans des activités officielles.

Le fait que le gouvernement soit démissionnaire ne met pas fin à l’enquête sur la vérification de la nationalité de ses membres. Deux (2) des 3 personnalités, soumises au parlement par Martelly, font partie du gouvernement démissionnaire, dont les membres sont l’objet d’une enquête relative à la vérification de leur nationalité.

« Ils étaient membres du gouvernement quand l’enquête a commencé. Ils sont démissionnaires, mais l’enquête continue (...) », déclare le président du sénat. [rh kft rc apr 29/02/2012 8:46]