P-au-P, 17 févr. 2012 [AlterPresse] --- Une vive tension accompagnée d’un vent de panique a régné dans l’après-midi du 17 février au Champ de Mars, centre administratif de la capitale, au moment du passage du président Michel Martelly, qui circulait a pied, au milieu d’une foule de sympathisants.
Des tæemoins rapportent que des jets de pierres ont été lancés et des tirs nourris entendus précisément aux abords de la Faculté d’Ethnologie où des dégâts ont été enregistrés.
Selon un communiqué de la présidence, « des fauteurs de trouble réfugiés dans l’enceinte de la Faculté d’Ethnologie, ont agressé le cortège du Président de la République qui parcourait l’aire du Champs de Mars à pied accompagné de bandes carnavalesques ».
« Le cordon de sécurité présidentiel a rapidement pris toutes les mesures nécessaires pour assurer, selon les dispositions règlementaires, la sécurité du cortège du Président qui a pu regagner, sain et sauf, l’enceinte du Palais National », ajoute le communiqué.
Aucune enquête n’est annoncée par les autorités qui lancent un « appel au calme à la population ».
Selon un témoin interrogé par AlterPresse, « le président a voulu entrer dans l’enceinte de la Faculté et s’est vu refuser l’accès. Des individus qui n’étaient pas de la police ont alors pénétré de force dans l’espace en distribuant des coups de bâtons et en lançant des jets de pierres ».
Le vice doyen de la Faculté d’Ethnologie, Gabriel Jean Michel, indique à AlterPresse qu’un étudiant asthmatique a eu des complications respiratoires et a été transporté d’urgence à l’hôpital afin d’obtenir les premiers soins ».
Le professeur informe également que trois ou quatre étudiants ont été interpelés par la police, tandis que, de nombreux « se sont enfermés dans des salles de cours « pour ne pas être victimes de l’assaut des sbires du chef de l’Etat ».
Ces incidents se sont produits au moment où se tenait un colloque international à la Faculté d ‘Ethnologie, avec la participation de professeurs provenant d’Europe, d’Amérique du nord, d’Amérique du sud et d’Afrique.
Selon le recteur de l’Université d’Etat d’Haïti, Vernet Henry, les invités ont pu quitter l’enceinte de la faculté sains et saufs. [jep gp apr 17/02/2012 18 :30]