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Haïti-ONU : Le Conseil de sécurité de l’Onu promet de retirer Haiti de la liste des pays non sécuritaires de la région

P-au-P, 16 fév. 2012 [AlterPresse] --- Le Conseil de sécurité des Nations-Unies, dont une délégation séjourne dans la capitale haïtienne, promet de supprimer dans la résolution justifiant la présence des casques bleus dans le pays, la mention qui classe Haïti parmi les pays instables de la région, informe le bureau de la présidence par voie de communiqué .

« Le Conseil de sécurité, à travers S.E. Hardeep Puri Singh, Représentant Permanent de l’Inde auprès de l’Organisation des Nations Unies, a promis d’éliminer la mention [La situation en Haïti demeure une menace contre la paix et la sécurité internationales dans la région, malgré les progrès accomplis jusqu’ici] à l’occasion du renouvellement du mandat de la MINUSTAH en Octobre 2012 », rapporte le communiqué de presse.

La délégation du Conseil de sécurité en visite depuis le 13 février dans le pays est composée de 15 membres et celle-ci est présidée par l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice.

Elle compte dresser un bilan à la presse de ce qui aura été fait au cours de son passage en Haiti.

Durant sa rencontre avec les membres du Conseil de sécurité, le président Michel Martelly leur a aussi exprimé sa préoccupation sur la nécessité de la création d’une force armée dans le pays, qui devra substituer les 9 000 militaires et policiers onusiens présents sur le territoire depuis 2004.

D’autre part, des organisations sociopolitiques continuent de qualifier d’occupation la présence de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haiti (MINUSTAH) dans le pays.

« Non à la tutelle déguisée en Haïti ! Non à la recolonisation sournoise de notre pays ! Non à la destruction de nos Institutions ! Oui à l’Auto-détermination du peuple haïtien ! », écrivent plusieurs organisations et institutions dans une lettre ouverte au Conseil.

Selon elles, Haiti vient de connaître « 8 ans d’occupation militaire porteuse de kidnappings, de viols collectifs de mineurs-es, de pendaison, de prostitution de familles entières à travers des marchandages de services sexuels contre nourriture, de domestication du système judiciaire dans les villes intérieures et régions rurales du pays, de répression contre les quartiers populaires et les protestations pacifiques ».

Les entités exigent « Justice et réparations pour les victimes et les innombrables crimes commis » par les casques bleus.

« Nous voulons que vos troupes partent le plus vite que possible », ajoutent ces organisations dont la Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif, l’Institut culturel Karl Levêque et le Groupe d’Appui aux refugiés et aux Rapatriés.

Par ailleurs, au cours de sa visite en Haïti, cette délégation a visité des prisons, notamment le centre d’incarcération pour mineurs de Delmas 33 (nord de la capitale), la ville de Léogane (35 kms au sud de la capitale) et a effectué d’autres activités dont elle devra faire mention avant de laisser le pays ce jeudi 16 février. [ rh gp apr 16/2/ 2012 11 :20]