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Haïti-Double nationalité : Martelly ne saurait se soustraire à la commission sénatoriale d’enquête

Ultimatum de trois jours, imposé par le sénateur Moïse Jean-Charles

P-au-P, 10 févr. 2012 [AlterPresse] --- Il est impératif pour le président Michel Joseph Martelly de présenter ses papiers à la commission sénatoriale, chargée de vérifier sa nationalité et celle des ministres du gouvernement du premier ministre Garry Conille, estime le sénateur du Nord Moïse Jean-Charles.

« Il est extrêmement difficile et même impossible pour le président Martelly de ne pas soumettre (à la commission) ses documents de voyage », affirme à AlterPresse le sénateur Jean-Charles.

Martelly, qui est revenu au pays dans la soirée du 9 février 2012, après un énième voyage officiel en dehors d’Haïti, aurait « 3 jours » pour soumettre ses papiers.

Faute de quoi, il sera appelé « monsieur Martelly et non le président Martelly », indique Jean-Charles.

Les ministres du gouvernement Martelly /Conille devraient commencer, à partir du lundi 13 février 2012, à soumettre leurs documents de voyage à la commission de vérification de leur nationalité.

« Les ministres, qui ne se présenteraient pas, seront interpellés ou convoqués », prévient le sénateur du Nord, qui compte faire appel à la classe politique haïtienne dans l’objectif de soutenir sa démarche de vérification des documents de voyage du président et des ministres.

En plus d’une nationalité italienne, américaine et haïtienne, Jean-Charles accuse Martelly d’avoir fait des propositions indécentes à certains parlementaires, lors de son irruption brusque en la résidence privée du premier ministre Garry Conille dans la soirée du 1er février, en échange d’un mutisme sur la question de nationalité.

Les propos de Martelly, à cette réunion entre des parlementaires et le chef de gouvernement, sont jugés « malheureux » par Garry Conille, interrogé dans le cadre d’une émission-débats le samedi 4 fevrier 2012.

C’est un « jeu géopolitiquement très dangereux pour le pays », opine Jean-Charles, ajoutant :« un américano-italien ne peut pas diriger le pays ». [rh kft rc apr 10/02/2012 11:00]