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Haïti-Droits humains : Quel suivi pour le pacte international des droits économiques, sociaux et culturels (Pidesc) ?

P-au-P, 6 févr. 2012 [AlterPresse] --- Le pouvoir exécutif doit publier, dans le journal officiel "Le Moniteur", le texte de la ratification du pacte international relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels (Pidesc) tout en prenant des dispositions administratives en vue de favoriser sa jouissance par la population.

C’est ce que réclame la plateforme des organisations haïtiennes des droits humains (Pohdh), à propos de la ratification du Pidesc par le parlement haïtien le mardi 31 janvier 2012.

« C’est un grand pas. Il reste maintenant à l’assemblée nationale de prendre d’autres lois pour renforcer le cadre légal des droits de la personne humaine, en ce qui concerne l’accès à la nourriture, l’éducation gratuite et de qualité, aux logements décents, aux soins de santé », souhaite Antonal Mortimé, secrétaire exécutif de la Pohdh.

Pour sa part, la plateforme de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) demande aux autorités de mettre en place, dans l’administration publique et locale, des mécanismes de suivi, notamment autour des droits humains relatifs au Pidesc.

« Il faut qu’il y ait des instruments précis permettant d’observer le niveau de respect de ces droits et de sortir des rapports réguliers annuels », recommande l’économiste Camille Chalmers, secrétaire exécutif de la Papda.

La plateforme alternative de plaidoyer pour un développement alternatif appelle les organisations de la société à installer des dispositifs de vigilance, d’observation, de dénonciation et de proposition pour l’application des exigences du pacte.

La Papda en profite pour attirer l’attention sur plusieurs dossiers, en cours au parlement, lesquels devraient être sanctionnés par des accords et des conventions.

Adopté en 1966 par l’assemblée générale de l’organisation des Nations unies (Onu) et promulgué au début de l’année 1976, le Pidesc vise à permettre à tous les peuples de « disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance ».

« Les États, parties au présent Pacte, reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence », stipule, entre autres, le Pidesc. [emb kft rc apr 6/02/2012 8:29]