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Haïti-Éducation : 49 jeunes orientés vers les petites affaires

P-au-P, 28 janv. 2012 [AlterPresse] --- Un début, une délivrance et un bénéfice sont les qualificatifs utilisés par des jeunes qui ont reçu des kits professionnels de la section "réduction de la violence communautaire" (Rvc) de la mission onusienne en Haïti, le vendredi 27 janvier 2012, pour boucler un court cycle de formation de deux (2) mois.

A travers sa section baptisée "réduction de la violence communautaire" et en collaboration avec le centre de formation professionnelle de la reforme (Cfpr, Delmas nord de la capitale), la mission des Nations-Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) a remis des kits professionnels à 49 jeunes issus de divers quartiers, dits défavorisés de l’aire métropolitaine.

Ces jeunes femmes et jeunes hommes ont suivi une formation en réparation de téléphones portables et en entrepreneuriat pendant les mois de novembre et de décembre 2011.

Arrivé en classe de troisième secondaire, Chanoine Étienne est orphelin de père et de mère.

Il ne cache pas son émotion : « C’est une délivrance pour moi (…) », déclare t-il à AlterPresse.

Cette démarche semble être pour lui une renaissance.

« Je sens que je vais vivre maintenant, cela me donne un bon espoir », ajoute Chanoine.

« C’est un début. Je veux aller plus loin », explique, pour sa part, Fabienne Auguste.

Ayant bouclé ses études secondaires, Fabienne rêve de devenir docteure en médecine. Mais, le temps d’entrer à l’université, elle projette de vendre des puces et des téléphones portables.

Pour Alex Dieu, c’est « un bénéfice (...) un sentiment de fierté » et la fin d’un « calvaire ».

Chaque kit comporte des batteries, des panneaux solaires, des puces téléphoniques, des inverseurs (inverters en anglais) électriques et des outils de réparation de téléphones portables.

Un paquet qui doit leur permettre d’affronter « les affres de l’angoisse », selon Nigel Fisher, représentant spécial adjoint de la Minustah en Haïti.

Ils ont désormais « les compétences professionnelles (nécessaires) pour consolider leurs propres entreprises », estime Fisher.

Un suivi de quatre (4) mois sera maintenu, il consistera en une évaluation de la progression ou de la régression de ces jeunes ainsi que de leurs nouveaux besoins.

Le centre de formation disposera de deux (2) agents évaluateurs pour l’avancement du processus.

Le projet en question a couté 85 mille dollars américains (US $ 1.00 = 41.50 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui). [rh kft rc apr 28/01/2012 13 :45]