P-au-P, 27 janv. 2012 [AlterPresse] --- Plus de quinze (15) mois après l’apparition du choléra en Haïti (18 octobre 2010), la situation s’est partiellement stabilisée, informe la directrice de la santé familiale au ministère de la santé publique et de la population (Mspp), Jocelyne Pierre Louis, dans un entretien accordé à AlterPresse.
Cette stabilisation est observée dans les départements du Sud, du Nord-Ouest et des Nippes (une partie du Sud-Ouest).
« D’un point de vue général, certains départements sont à zéro décès. Parmi les trois qui sont stables, seulement celui des Nippes présente près de trois cas d’infection, alors que, dans les autres départements, le nombre d’infectés ne dépasse pas trente cinq personnes par jour… Pour le moment, aucun foyer n’est en alerte », indique la docteure Pierre Louis.
« Les foyers, qui sont actifs pour le moment, sont le Nord, la Grande Anse (autre partie du Sud-Ouest), le Sud-Est et l’Ouest (où se trouve la capitale Port-au-Prince) », poursuit-elle.
Durant le mois de janvier 2012, les autorités sanitaires envisageaient de tenter une expérience-test de vaccination.
Mais, jusqu’ici, aucune décision définitive n’est arrêtée concernant la question du vaccin qui divise et fait beaucoup hésiter les responsables sanitaires.
Des rencontres se multiplient au ministère haïtien de la santé pour convenir d’une décision définitive, selon Jocelyne Pierre Louis.
« Même si le ministère de la santé publique et de la population souhaite distribuer ce vaccin à travers le pays, il n’y en aura jamais pour tout le monde. Des discussions sont en cours au sein du ministère afin qu’on puisse étudier ce paramètre en profondeur », explique t-elle.
En guise de prévention pour les festivités carnavalesques (du dimanche 19 au mardi 21 fevrier 2012), des dispositions ont été prises par le ministère de la santé publique afin de sensibiliser la population sur le lavage des mains.
« Il y a deux ou trois interventions qui sont en train d’être opérationnelles : l’information, la sensibilisation, l’aménagement des espaces pour la prise en charge du choléra sous des tentes », ajoute Pierre Louis.
Jusqu’au lundi 23 janvier 2012, l’épidémie de choléra a causé la mort à plus de sept mille dix-huit personnes (7,018), sur près de cinq cent vingt-quatre mille huit cent cinquante (524,850) personnes infectées, selon les chiffres officiels. [jep kft rc apr 27/01/2012 9:58]