P-au-P, 20 janv. 2012 [AlterPresse] --- Les activités de réhabilitation de l’aéroport international Toussaint Louverture, dans la capitale Port-au-Prince, continuent d’avancer, mais pourraient ne pas finir au mois de février 2012 contrairement aux prévisions initiales, indique, dans des déclarations à AlterPresse, la firme Panexus Haïti, en charge des travaux.
Le retard, qui sera enregistré, découlera du temps de remplacement complet des céramiques, une nouvelle facette de revêtement qui n’était pas prévue au départ.
Seulement les céramiques endommagées devraient être retirées et remplacées, suivant ce qui était convenu, précise Johnny Délice, ingénieur résident de la firme Panexus Haïti.
Les modifications dans la mise en œuvre du revêtement en céramiques, qui influenceront certainement le cout des travaux, devront faire l’objet d’un nouveau contrat avec l’État haïtien, selon les informations obtenues par AlterPresse.
Quoi qu’il en soit, « nous avançons », affirme Délice, sur un ton confiant.
Depuis le mercredi 18 janvier 2012, une nouvelle salle de départ est opérationnelle pour les passagères et passagers à l’aéroport international de Port-au-Prince.
Chaque jour, ils sont au moins quatre-vingt (80) à cent (100) ouvriers, casques sur la tête, les mains bien abritées dans des gants, à être sur le chantier de réhabilitation de l’aéroport international de la capitale.
Chacun y met du sien pour pouvoir livrer le produit escompté, un aéroport renaissant du tremblement de terre du mardi 12 janvier 2010, lequel l’avait gravement endommagé.
Les ouvriers œuvrent douze (12) sur vingt-quatre (24) heures de 8:00 am locales (13:00 gmt) à 20:00.
En entrant sur le chantier plutôt vaste, un marteau-piqueur et une génératrice vrombissent au diapason, d’un côté, et ce sont des brouettes de terre, de pierres et de mortiers qui rythment le travail, de l’autre.
La nouvelle charpente de l’aéroport international de Port-au-Prince sera « une structure, modifiée par le renfoncement (de l’ancienne structure) et l’application de normes parasismiques pour les constructions modernes », explique l’ingénieur Délice.
La structure aéroportuaire, tout comme les fondations, se trouve désormais consolidée par des matériaux d’échafaudage en fers placés partout.
Une magnitude, supérieure à celle qu’on a connue en janvier 2010 (7.3 sur l’échelle de Richter), ne devrait pas effrayer le nouveau bâtiment. Les usagers devraient avoir le temps de se mettre à l’abri facilement, ajoute Délice.
Les travaux de réhabilitation de l’aeroport international de Port-au-Prince, qui ont commencé le 7 novembre 2011, risquent donc de connaitre du retard en raison de l’ajout de nouvelles tâches, susceptible d’affecter le délai de finition.
Pour la réalisation des travaux, la main d’œuvre semble ne pas faire défaut.
Près d’une dizaine de personnes campent à l’entrée de l’aeroport, attendant ou espérant être embauchées sur le chantier. Certaines d’entre elles osent, parfois, pénétrer les lieux de travail sans permission et, d’autres fois, elles se font menaçantes.
Les travaux de réhabilitation de l’aeroport international de la capitale sont financés par le gouvernement haïtien pour un montant de 4,3 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 41.00 gourdes ; 1 euro = 61.00 gourdes aujourd’hui).
L’étude sur la réhabilitation a été conduite par la firme américaine Miyamoto investissant dans le secteur de la construction parasismique. [rh kft rc apr 20/01/2012 14:33]