P-au-P, 19 janv. 2012 [AlterPresse] --- Près d’une cinquantaine d’écrivains haïtiens et étrangers arpenteront 9 villes haïtiennes, du premier au 4 février 2012, annoncent les organisateurs de la troisième édition du festival « Étonnants voyageurs ».
Ces créateurs iront à la rencontre des jeunes écrivains haïtiens et des élèves afin de les ouvrir à la littérature du monde et les inviter à habiter l’encre, selon le thème de cette édition : « L’encre est demeure ».
Mettre en avant les certitudes communes haïtiennes, parler des Haïtiens, pérenniser les bonnes valeurs, ouvrir le regard littéraire haïtien sur le monde et connecter la jeunesse haïtienne à la littérature du monde, voici entre autres des objectifs poursuivis, selon des précisions apportées lors d’une conférence de presse.
La directrice exécutive de cette édition, Emmelie Prophète, estime qu’elle porte « Haïti au centre du monde ».
Certaines caractéristiques marquent cette activité, d’après l’ambassadeur de France en Haïti Didier Le Bret, notamment, la connectivité aux jeunes des milieux scolaires des villes de province, le croisement ou la rencontre des écrivains et des artistes « qui donne l’eau à la bouche », et les thèmes choisis dans le cadre des rencontres qui vont avoir lieu, tels , printemps arabes, transfrontières, littérature sans frontières.
Des distinctifs qui sont « importants pour l’avenir du festival », déclare le diplomate, qui voit en cette célébration du livre une « une histoire de fidélité », un sillage qui « amènera le regard haïtien sur le monde », une démonstration de maturité de la culture haïtienne.
Cet évènement doit permettre aux étrangers et aux jeunes du terroir « de croire encore une fois en nos potentialités productives », escompte le ministre de la culture et de la communication, Pierre Raymond Dumas.
Cette édition devra également rendre hommage au poète haïtien Georges Castera, qui, à travers sa poésie, invite à un voyage dans l’histoire, la politique et les réalités sociales haïtiennes.
Rendre hommage à Castera mais aussi établir « la connexion entre les littératures du monde et la jeunesse haïtienne » en particulier la nouvelle génération d’écrivains et d’écrivaines qui « malheureusement est coupée du monde », alors que ne flottent que quelques grands noms d’auteurs haïtiens, avance l’écrivain haïtien Lionel Trouillot.
Prêt de 2000 élèves auront la possibilité de rencontrer ces auteurs haïtiens et étrangers, dont le prix Nobel de littérature 2008, Jean Marie Gustave Le Clezio. [rh gp apr 19/01/2012 16 :00]