P-au-P, 11 janv 2012 [AlterPresse] --- Le Collectif des organisations pour la défense du droit au logement, annonce une marche pacifique ce jeudi 12 janvier, dans la capitale pour commémorer la mémoire des victimes du tremblement de terre de 2010.
Cette manifestation entre dans le cadre d’une série d’activités lancée à l’occasion par le Collectif sous le thème « Deux ans après c’en est trop, nous ne devons pas oublier ce qui s’est passé ».
La marche « symbolique » débutera à Sainte Marie, une congrégation religieuse située à Canapé Vert (Est de Port-au-Prince) où plusieurs personnes ont péri lors du séisme. Après de multiples arrêts devant des sites du même genre dont la Faculté de Linguistique Appliquée et l’Ecole Nationale des Infirmières, la marche aboutira à Fort National, près du centre de la capitale.
Roosevelt Jean Félix, de la Plateforme des Organisations Haitiennes de Défense des Droits Humains (POHDH), membre du collectif, soutient que « cette catastrophe est le résultat de la mauvaise gestion de l’Etat, la façon dont les responsables de l’Etat ont dirigé le pays durant ces dernières années ».
Jean Félix fustige aussi les autorités pour n’avoir pas établi de plan d’aménagement du territoire. Il dénonce leur implication dans des opérations d’expulsion de sinistrés dans les camps.
Renel Sanon de l’organisation Force de réflexion et d’action sur la question du logement (FRAKKA) rappelle que « la crise de logement qui touche la population haïtienne ne date pas du séisme »
« C’est plutôt l’effet de l’exode massif des paysans vers la capitale… Un nombre incalculable de gens laissent les villes de province pour venir s’installer dans la capitale à la recherche de lendemains meilleurs. C’est ce qui a contribué à la prolifération des bidonvilles », avance Sanon.
Le Collectif rassemble un ensemble d’organisations de défense de droits humains, entre autres le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr). [jep kft gp apr 11/01/12 11:30]