P-au-P, 7 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le premier ministre haïtien Garry Conille plaide pour la mise en œuvre de clauses d’un “partenariat”, fondé sur « un code de conduite » en préparation et dont la reconduction du mandat (pour au moins l’année 2012) de la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (Cirh) pourrait être l’instrument, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Sur les deux (2) dernières années, plus de 60 % des assistances reçues (pour Haïti) ont contourné la Cirh et le gouvernement », relève Conille dans une conférence de presse donnée le 6 janvier 2012 à l’est de la capitale Port-au-Prince.
Établie, a priori à cause des faiblesses des structures étatiques et pour permettre une meilleure gestion et un meilleur contrôle de l’aide qui devrait être acheminée à Haïti après le tremblement de terre catastrophique du 12 janvier 2010, la Cirh semble n’avoir pas fait mieux que l’appareil d’État.
Une réalité, qui amène le premier ministre à opter pour une réorientation de l’aide, à travers ce qu’il appelle « un partenariat », dont les clauses, identifiées comme « un code de conduite » seraient en cours de redéfinition et d’élaboration.
Conille n’a pas toutefois apporté de précisions sur le chemin qu’aurait suivi le pourcentage des assistances envers la république caribéenne, de janvier 2010 à 2012, dans la cadre de la reconstruction post-séisme.
« Nous allons réorienter la façon dont l’aide est faite, car elle doit être plus efficace, il faut empêcher la duplication, il faut résoudre le problème des organisations non gouvernementales (Ong), canaliser l’énergie des Ong de manière beaucoup plus efficace … pour qu’elles puissent contribuer au plan du gouvernement », insiste-t-il.
Le premier ministre continue de croire en la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti, dont il dit appuyer l’extension à l’instar du président Michel Joseph Martelly.
Une telle commission « est une très, très bonne idée ». Elle reste « une plateforme de cohérence, où les bailleurs, la société civile, le gouvernement, des représentants du parlement,…, s’assoient ensemble pour réfléchir sur les lieux d’investissement ».
« La Cirh est encore une plateforme utile, qui permet de rassembler tous les acteurs dans la réflexion sur les investissements », préconise Conille qui pense nécessaire une reconduction de mandat, tout au moins pour cette année 2012.
Le dernier mot sur le mandat de la Cirh, arrivé à terme depuis le mois d’octobre 2011, revient au parlement haïtien, lequel devra décider de son extinction ou de la prolongation de son emprise sur les décisions souveraines nationales. [rh rc apr 07/01/2012 13:21]