Perspective de scrutin électoral d’ici juin 2012... avec un organisme qui serait « exempt d’influence politique », selon le vœu du gouvernement
P-au-P, 07 janv. 2012 [AlterPresse] --- Le premier ministre Garry Conille renvoie à la présidence la décision de la publication ou non du texte corrigé d’amendement de la Constitution du 29 mars 1987, acheminé par le parlement, en décembre 2011, au président Michel Joseph Martelly au terme d’une révision d’environ 7 mois.
« Ce n’est pas une prérogative Martelly/Conille. La décision finale ne peut revenir qu’au président de la république », affirme Conille, interrogé par des journalistes dans sa première conférence de presse, le 6 janvier 2012, depuis son investiture à la tête du gouvernement d’Haïti en octobre 2011.
Le premier ministre considère normal pour le président « d’écouter et d’évaluer les différents points de vue afin d’être en mesure de prendre une décision concertée », que Conille souhaite le voir « adopter très tôt ».
Des erreurs, voire des irrégularités, dont l’origine n’est pas encore déterminée en janvier 2012, auraient été glissées dans le texte voté à la va-vite, début mai 2011, en assemblée nationale et promulgué par le président sortant René Garcia Préval avant de se retirer de la gestion des affaires publiques pour céder la place à Martelly.
Le nouveau texte “corrigé” d’amendement constitutionnel prévoit la mise en place d’un conseil électoral permanent, lequel devrait permettre d’éviter « un vacuum au sein du sénat », suivant les propos de Conille.
Dix (10) sénateurs en fonction (le tiers du grand corps) verront leur mandat arriver à terme le deuxième lundi du mois de janvier 2012 (ce lundi 9 janvier) , alors que les élections pour leur renouvellement n’ont pas pu se tenir à la fin du mois de novembre 2011, faute de dispositions institutionnelles appropriées.
Il n’y a pas eu, non plus en 2011, de compétitions pour les élus municipaux (140 conseils d’administration municipale) et de sections communales (540 conseils d’administration de sections communales / Casec), dont le mandat régulier a déjà pris fin.
« Tous les efforts seront déployés pour l’organisation des élections », notamment des sénatoriales partielles, probablement dans moins de 6 mois (juin 2012) - temps en principe requis pour la mise en œuvre d’un processus électoral -, avance Garry Conille.
« Ce seront des élections inclusives », auxquelles tous les partis politiques devraient participer, tente de rassurer Conille, plutôt optimiste.
Le chef du gouvernement d’Haïti se prononce pour la mise en place d’un conseil électoral permanent, lequel, « exempt de toute influence politique, serait mieux pour nous (le pays) à ce carrefour ». [rh rc apr 07/01/ 2012 0:16]