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Haïti-Adoption : Alternative pour les enfants haïtiens en détresse ?

P-au-P, 15 déc. 2011[AlterPresse] --- Le Service français de l’adoption internationale présente l’adoption comme une issue pour les enfants haïtiens infortunés et invite les autorités haïtiennes à en mesurer les enjeux, au cours d’une conférence de presse tenue le 14 décembre.

Cette rencontre avec la presse s’est tenue en marge d’un séminaire sur le thème « La place de l’enfant et les enjeux de l’adoption internationale », qui s’est tenu du 13 au 15 décembre à Port-au-Prince.

Le séminaire est organisé par le Service français de l’adoption internationale et le Secrétariat québécois de l’adoption internationale.

Il vise à « sensibiliser les acteurs haïtiens sur les enjeux de l’adoption internationale », déclare l’ambassadeur français de l’adoption Thierry Frayssé.
Pour lui, l’adoption internationale n’est pas une « solution de la grande pauvreté … (mais) une solution pour certains enfants haïtiens en détresse ».

Contrairement à ce que certains croiraient, l’adoption « n’est pas fait pour participer au développement d’un pays », insiste Frayssé.

Selon lui, le séminaire a permis de mieux illustrer les notions relatives à l’application de la convention de la Haye, l’adaptation des normes haïtiennes sur l’adoption, les suivis après les adoptions et les critères d’adoptabilité d’un enfant.

« Il appartient maintenant à la société haïtienne et aux parlementaires haïtiens de se saisir du débat », ajoute l’ambassadeur Frayssé.

La Convention de la Haye du 29 mai 1993 relative à la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale signée par Haïti le 2 mars 2011 n’est toujours pas ratifiée par le parlement haïtien.

Parmi les personnalités qui assistent au séminaire, figurent le directeur de la solidarité internationale du Ministère québécois des Relations internationales, Donald Leblanc, la directrice de l’Institut du Bien-être Social et de la Recherche (IBESR), Arielle Janty Villedrouin, la doyenne du Tribunal de première instance, Jocelyne Casimir et des parlementaires haïtiens.

Des membres de représentations étrangères comme les États-Unis, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, les Pays-Bas, l’Argentine, le Chili, d’organisations internationales intervenant dans la protection de l’enfance et des médecins-pédiatres haïtiens et étrangers prennent également part aux travaux. [rh gp apr 15/12/2011 10 : 45]