P-au-P, 15 déc.2011 [AlterPresse] --- Le gouvernement haïtien et la « communauté humanitaire » annoncent le lancement d’un appel de fonds de près de 231 millions de dollars, apprend AlterPresse.
Cet appel vise à répondre en 2012 aux « besoins critiques et résiduels » des personnes affectées par la série de catastrophes consécutives survenues en Haïti, depuis le séisme du 12 janvier 2010.
« Cette procédure d’appel global pour Haïti en 2012 cherche à financer 180 projets visant des besoins humanitaires critiques pour lesquels il n’existe aucune autre source de financement », indique le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) dans un communiqué.
« Nous savons tous que les problèmes que connaissent Haïti sont structurels et exigent des investissements à long terme pour le développement du pays », réagit Florence Guillaume, Ministre de la Santé publique et de la Population.
Toutefois, « de telles solutions prennent du temps et n’excluent pas le fait qu’une réponse humanitaire d’urgence est encore nécessaire aujourd’hui en Haïti », reconnait-t-elle.
Selon OCHA, Haïti fait face, entre autres depuis plus d’un an à une épidémie de choléra qui a déjà fait près de 7 000 morts et plus de 500 000 infectés, à une situation d’insécurité alimentaire dont sont victimes 4,6 millions d’individus et à un niveau élevé de vulnérabilité aux catastrophes naturelles.
Le nombre de personnes vivant dans les camps a diminué de 64 pour cent en un an mais les besoins en service de base et de protection de ceux qui vivent toujours sous des tentes et des bâches sont importants, signale t-on.
Le nombre de camps sous menace d’expulsion est passé de 87 en juillet 2010 à 348 en juillet dernier, soit une augmentation de 400 pour cent, indique l’organisme onusien.
La diminution de l’accès à l’eau et aux services d’assainissement et d’hygiène se poursuit dans les camps. Ces facteurs offrent un terrain propice à la propagation du choléra, ajoute-t-il.
D’autre part, les récoltes actuelles pourraient contribuer à faire diminuer le niveau d’insécurité alimentaire en 2012. Cependant, certaines zones du pays ainsi que plus d’un million de personnes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince devraient être affectées par des niveaux élevés d’insécurité alimentaire et de pauvreté en 2012, prévoit OCHA. [mm kft apr 15/12/2011 00:30]
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