P-au-P, 12 déc. 2001 [AlterPresse] --- Le Réseau national de défense des droits humains (Rnddh) adresse des recommandations au gouvernement haïtien en vue d’une meilleure réintégration sociale des victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010, dans son dernier rapport.
« Le RNDDH plaide pour une prise en charge effective des victimes déplacées », est le titre de ce document d’une vingtaine de pages publié ce 9 décembre.
Le Réseau invite le président Michel Martelly à tenir ses promesses de campagne en permettant aux déplacés de réaliser des activités lucrativement rentables.
Le Rnddh critique le fait que près de 2 ans après le séisme ce sont des organisations non gouvernementales qui planifient pour les déplacés, ce, sans tenir compte de leurs préoccupations.Il souhaite que les camps d’hébergement soient contrôlés par des institutions publiques.
Selon les conclusions du rapport, le processus de prise en charge des victimes devrait être pensé avec les sinistrés, notamment, « à travers des focus groupes ».
Les membres du Rnddh dénoncent les expulsions forcées dont sont victimes les sinistrés et demandent aux autorités gouvernementales haïtiennes de négocier un moratoire avec les propriétaires, le temps de préparer la relocalisation des gens.
« Les plans d’évacuation doivent être pensés avec les personnes déplacées », souligne le Réseau qui rappelle que ces dernières continuent de vivre dans de très mauvaises conditions.
Dans certains camps, les points d’eau sont des sources (d’eau) sales, les tentes sont déchirées et les toilettes ne sont pas toujours hygiéniques.
Jusqu’au mois de juillet 2011, 896 camps sont recensés dans tout le pays. A date les sinistrés sont chiffrés à 500 mille. [rh kft gp apr 12/12/ 2011 12 :15]